Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec


De la Musique et des Fleurs


A diverses reprises, nos guides avaient fait exécuter au piano par Mlle Louise, en somnambulisme, de forts jolis motifs. Quelquefois aux accords du piano s’étaient joints ceux d’une cithare dont on voyait vibrer les cordes, bien que personne ne la touchât. Le 31 octobre 1884, le résultat fut plus concluant, puisqu’un morceau d’une suave harmonie fut exécuté sans le concours d’aucun instrument.
Dans le numéro du 1er décembre, du journal Le Spiritisme, Mme Charbonnel, témoin occulaire, relate ainsi ce phénomène :
« Nous sommes heureux de vous annoncer que le vendredi 31 octobre, dans le groupe Amitié, nous avons obtenu de nos amis de l’espace des effets musicaux extrêmement remarquables.
« Les accords d’une harpe fluidique ont charmé nos oreilles pendant quelques minutes. C’est la première fois que ce phénomène se produit devant vingt deux personnes qui sont prêtes, d’ailleurs, à le certifier.
« La disposition de l’appartement et la pleine lumière ne pouvaient permettre aucune fraude ; nous avons été on ne peut plus satisfaits de cette harmonie vraiment céleste et qui, chose singulière, a été entendue par chacun de nous comme venant tantôt du piano fermé, tantôt de la fenêtre, tantôt de la porte.
« Pour chacun de nous, cette harmonie semblait partir de points différents, mais elle fut par tous perçue d’une manière distincte. »

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L’apport suivant n’eut lieu que le 13 février 1885. Ce soir-là, j’avais deux sujets endormis, Melle Louise et Mme Maria. Les deux médiums se tenaient enlacés par la taille. Melle Louise aidait Mme Maria à se dégager dans une trance plus complète ; elle lui montrait sa mère qui l’engageait à persévérer dans cette voie où elle marcherait de surprises en surprises. Pour l’encourager à poursuivre cette étude, la mère défunte de Mme Maria déposa deux branches de lilas sur leurs genoux, en pleine lumière.

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La faculté du médium, pendant cette année 1885, subit un temps d’arrêt : le deuxième apport ne nous fut donné que le 13 juillet, jour où mon Grand-père me remit, à l’occasion de ma fête, une superbe rose blanche.
Les mois suivants de l’année 1885 virent se dérouler une série d’évènements qui mirent bien souvent en danger l’existence du médium, mais dont nous parvînmes à triompher, grâce au magnétisme qui opéra en maintes circonstances de véritables prodiges, presque des résurrections.
Les tribulations de toutes sortes par lesquelles avait passé le médium, l’absence de tout phénomène pendant un temps aussi long avaient complètement découragé Melle Louise. Cette situation d’esprit était pénible, autant pour elle que pour ceux qui l’approchaient. Je résolus de tenter un énergique effort pour rendre la confiance au médium, en facilitant de tout mon pouvoir la production d’un phénomène quelconque.
C’est dans ces conditions que le 2 février 1886, je dis à Melle Louise en somnambulisme : « Nos guides sont-ils là ? – Oui – Pour nous prouver qu’ils nous protègent toujours, et qu’ils vous rendent la confiance perdue, je les supplie de nous donner un apport aujourd’hui : quelle qu’en soit la nature, peu m’importe, pourvu que nous obtenions une preuve qu’ils nous assistent toujours. »
Le médium, alors, étendit sa main ouverte sous la lumière d’une forte lampe et nous dit : « Regardez ». Sans que sa main bougeât de place, sans que nos yeux cessassent de l’observer, nous vîmes dans le creux de sa main se former un petit nuage de la grosseur d’un œuf ; ce nuage se condensa, puis subitement se transforma en une violette de Parme, dont le parfum exquis emplit l’appartement.
Ce phénomène répondant à notre ardent désir et venant ainsi, dans des conditions inattaquables, combler notre attente, pourra paraître plus étranges encore que ceux déjà cités ; il n’en est pas moins authentique et 20 témoins pourraient certifier en avoir vu le développement et la production.

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Le 16 février 1886, le médium ayant repris confiance, nous reçûmes deux roses couvertes de rosée ; elles furent placées dans un vase sur une table, et, sans qu’on les touchât, l’une d’elle s’effeuilla pendant la séance.




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