Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec


La framboise de Justin se matérialise


Le 24 novembre, en l’absence de Melle Bedette, Mme Louise voit ce qu’on veut nous donner et dit : « C’est là, tout prêt ; je n’aurais qu’à le prendre, mais je ne veux pas ; je veux laisser à notre médium, Bedette, la joie de vous le donner ».
Le 22 décembre 1913, pendant une séance rouge, Mme Louise a vu une main lui présenter une rose fluidique, mais elle n’a pu la matérialiser.
Le 29 décembre 1913, Mlle Bedette voit le Grand-Vicaire se promener au milieu du Groupe, s’arrêter devant chacun de nous, tenant des perles entourées de fluides. Il ne peut encore les donner, mais il est content et nous dit de l’espérer. Il nous aime bien.
Le 9 mars 1914, Bedette nous dit avoir failli prendre les petites choses qu’on nous a promises. Elle a vu descendre dans ses mains des fluides en forme de boule ; puis, peu à peu, ce globe s’est fondu dans ses doigts.
Le 27 avril 1914, Mme Louise nous dit voir les pierres ; on lui demande de nous les montrer comme à la précédente séance. Elle nous demande de chanter encore, pendant qu’elle tient les mains de Bedette et les miennes, puis elle dit : « Encore un effort. Oh ! Je les veux ». - Prenez-les, dis-je à Mme Louise. Elle se lève, et sous la lampe rouge, saisit quelque chose qui est d’abord obscur dans sa main gauche restant constamment ouverte sous nos yeux. Je vois d’abord une pierre verte ; Mlle Henriette voit en plus une topaze que je ne distingue pas. Mme Louise verse alors le contenu de sa main, en catalepsie, dans la mienne et je sens deux objets. Nous faisons la lumière blanche et nous constatons qu’il y a deux pierres taillées en roses, une émeraude et un grenat, plus grosses que celles de la bague. Les deux médiums sont en catalepsie partielle. Bedette est plus longue à se remettre que Mme Louise. Ce phénomène s’est produit non dans le cabinet, mais les médiums à coté de nous, sous la lumière rouge.
Le 11 mai 1914, pendant la séance rouge, nous faisons la chaîne. Je tiens dans ma main droite la main droite de Mlle Victorine. Les deux médiums appuient leurs mains sur les nôtres et ma main gauche agit sur les leurs. Mlle Bedette dit que ses doigts sont glacés. Mme Louise voit les pierres dans les fluides ; elle demande des forces et nous prie de chanter. Mme D… voit aussi les pierres. Je demande aux médiums de faire un effort pour obtenir un résultat. Je vois alors, distinctement, un cube transparent de nuance verte et de la grosseur d’un point (un décimètre) se former devant moi, au-dessus des mains de Bedette ; il me paraît en verre de bouteille ; je le vois se condenser à mes yeux puis je vois la pierre tomber dans la main du médium Bedette, et rebondir sur mon avant-bras droit. Je pense qu’elle a dû tomber sur le tapis ; mais non, je la sens remonter dans ma main droite et venir se glisser au milieu de ma main, sous la main de Mlle Victorine qui n’a pas fait un mouvement et tient ma main fortement enlacée.
A la lumière blanche, lorsque nous séparons nos mains, nous trouvons une émeraude taillée en forme de carré.
Voici le témoignage de Mlle Victorine sur le phénomène :
Lyon le 20 mai 1914
Je soussignée Victorine R…, certifie que pendant la séance du 11 mai 1914, à la lumière rouge (ampoule 16 bougies) étant réunis au nombre de dix personnes, pour notre séance hebdomadaire :
1° Lorsque j’ai mis ma main droite dans celle de M. Sausse, il n’y avait absolument rien, ni dans sa main, ni dans la mienne ;
2° Pendant toute la durée de la séance rouge, nos mains sont restées étroitement paume contre paume ;
3° Lorsque le phénomène s’est produit, j’ai senti la matérialisation se glisser dans ma main ;
4° Lorsque, à la lumière blanche (ampoule 32 bougies), nous avons séparé nos mains, il y avait dans le creux de la main de M. Sausse, une pierre émeraude taillée en diamant, que nos guides y avaient introduite pendant la séance rouge, comme il est dit au procès-verbal de la dite séance.
En toute sincérité, je signe cette affirmation,
Signé : Victorine R…
Pour copie conforme :
Henri Sausse.

Depuis que nos guides s’occupent spécialement des talismans, la bague à chaque séance, est placée sur la cheminée dans son écrin, la pierre verte libre. A la séance du 18 mai 1914, après le travail à la lumière rouge, Justin nous dit : « C’est aujourd’hui jour de préparation ; la prochaine fois jour de réalisation. Il y aura trois pierres ».
Pendant que je fais signer le procès-verbal de la précédente réunion, Mlle Henriette prend l’écrin sur la cheminée ; l’ayant ouverte, elle est surprise de voir que la pierre verte est en place ; elle nous la montre et referme l’écrin. Mme Louise demande à voir la bague ; elle ouvre de nouveau l’écrin : la pierre tombe dans l’écrin que je referme. Un instant après, Bedette veut voir aussi sa bague ; elle ouvre l’écrin : la pierre est à sa place, de nouveau ; puis elle retombe une seconde fois.
J’endors à nouveau Bedette pour avoir l’explication de ce phénomène. Elle répond que pendant la séance rouge, le Grand-Vicaire a chargé la bague de fluides pour la terminer ; c’était ces fluides qui retenaient la pierre en place, lorsqu’elle est retombée et, l’écrin fermé, les fluides ont à nouveau attiré la pierre comme l’aimant attire le fer puis, la force épuisée, la pierre est retombée.




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