Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec


Les forces divines en l'homme

Le fluide spirituel
Les forces : lumière, chaleur, électricité, sont de la substance de vie animée par le courant Divin. Et, en découvrant toujours plus de propriétés radiantes à l'électricité qui synthétise tous les fluides matériels, vous vous convainquez que tout fluide est doué de puissance pénétrante. Que dire alors du fluide universel ou vital, ou Divin, dont le Foyer supérieur est l'esprit ?
Si la chaleur, la lumière et surtout l'électricité peuvent traverser les corps, à plus forte raison le fluide vital qui résume et concentre tous les fluides de vie ! Ainsi, vous comprendrez que ce fluide dont chaque être prend sa part pour assurer sa vie et contribuer à assurer la vie ambiante peut apporter bien des soulagements à vos maux physiques et moraux. Il s'agit pour vous, premièrement, de savoir, et emmagasiner la plus forte proportion, et d'être animé d'assez d'Amour et d'altruisme pour le rayonner. La première condition est remplie quand votre esprit est assez épuré pour pouvoir se détacher facilement de la chair et aller puiser au réservoir des régions supérieures le fluide vital ; et la seconde dans le développement de votre coeur, de votre puissance de rayonnement. Ainsi, vous pourrez être, mes frères, de vrais instruments Divins, et pour vos frères, les sources inépuisables de santé et de vie.
Oh ! Si vous pouviez aimer assez pour désirer ardemment devenir ces instruments Divins et ces sources de vie ! Qu’il ferait bon vivre sur la Terre ! Que les hommes seraient heureux et puissants ! Même sur les forces naturelles qui sont aujourd'hui, bien souvent, des ennemies de l'homme, parce que l'homme ne les connaît pas ou les dirige mal.

 

Les fluides

Le fluide est l'émanation invisible d'une force vitale. Pour l'homme, il est soit celui du corps, soit celui de l'esprit. Ce fluide porte l'empreinte, les qualités de son origine. Bienfaisant ou malfaisant suivant ses sources, puissant ou faible suivant la force initiale de laquelle il émane.
Par conséquent, ses effets diffèrent suivant son origine et sa puissance.
Dans le cas du fluide spirituel, ce qui fait sa puissance est l'intensité des vibrations de l'esprit, et l'intensité de ses vibrations dépend de sa pureté. Or, l'esprit vibre avec beaucoup plus d'intensité sous le courant puissant de l'Amour, et le fluide tient sa pureté de la hauteur même de l'esprit. Plus celui-ci est détaché de la matière, plus son émanation est pure. Il est donc facile de conclure que le fluide le plus bienfaisant est celui d'un esprit élevé et animé par l'amour Divin. La Foi est donc d'un puissant secours dans le traitement magnétique spirituel, surtout quand à celle-ci se joint l'amour des créatures. Croire et aimer, c'est à cela que revient toujours la vie dans sa plus belle manifestation et ses effets les plus salutaires.
La puissance vitale d'un homme réside dans sa pureté ; sa force spirituelle ou faculté d'assimiler le fluide Divin qui lui arrive de Dieu par la série des âmes évoluées ; de la vie sur notre planète, gardienne de la vie de l'humanité. Dynamisant alors cette Divine force, l'esprit la rayonne à l'âme qui la répand dans le corps. Cette Divine électricité rayonne et va porter remède, adoucissement aux corps et aux âmes ; fluide subtil doué d'une grande puissance vibratile et pénétrante, il peut traverser tous les corps. Courant d'autant plus intense qu’il est pur, il peut, même à distance, toucher un être malheureux. Ainsi, l'homme qui vit dans l'amour de ses frères peut devenir un guérisseur, un bienfaiteur, une sorte de représentant Divin ici-bas, et dispensateur du baume de vie.
Le fluide spirituel se transforme en fluide vital en passant par l'âme et le corps. Ainsi s'explique l'aspect rayonnant de ceux dont l'évolution spirituelle est avancée. Toute vie émane de Dieu à l'état de fluide (ou courant animant la substance voulue, créée par lui). Ainsi, le fluide spirituel anime les enveloppes péristrales et la chair, leur redonnant vie et santé. Enfin, les courants émis par les guides ou protecteurs spirituels renforcent ceux que peut puiser l'esprit lui-même au réservoir Divin. Vous comprendrez alors la puissance curative du médium guérisseur dont l'évolution spirituelle se traduit par altruisme, amour du prochain et pureté de vie.
Dynamisme central de ses forces internes et des forces avoisinantes, il est, ici-bas, l'image de l'homme dieu ; l'homme aspirant et rayonnant la vie ; nous dirions même : l'homme créant ! Développez en vous, mes frères, ce merveilleux dynamisme, en fortifiant votre esprit par l'Amour, en le purifiant, en l'élevant à Dieu. Et vous verrez que bientôt disparaîtront de la Terre et les causes de perturbations, de malheurs, et la souffrance elle-même. Ainsi sera vaincu le mal, par la force puissante de l'esprit épuré ayant retrouvé la puissance Divine dans sa plénitude ! Et ainsi, l'esprit aura vaincu la chair (source fatale de déchéances, de douleurs et d'expiations). Et ainsi, l'esprit vaincra, même les forces de la nature qui semblent hostiles à l'homme. Que vous dire donc de plus, mes frères, pour vous mener à la spiritualisation — prélude de votre puissance Divine et par conséquent, de votre bonheur !

 

Médecine divine

Les courants vitaux secondaires et ternaires sont les grandes forces invisibles émanant des esprits, des créatures, et les forces physiques naturelles dont l'emploi et la direction sont confiés aux créatures supérieures vivant plus près de Dieu ou évoluées. Ces forces sont multiples et vous n'en connaissez pas, sur votre planète, la millième partie. Déjà, cependant, vous commencez à pénétrer le domaine invisible, et vous comprenez combien il suit, ou plutôt précède dans la voie Divine, le monde visible. Ainsi, vous commencez de voir que, dans l'un comme dans l'autre, la vie signifie mouvement ; le mouvement produit la chaleur, la chaleur produit la lumière, et vous concevez que le fluide vital est similaire du fluide physique visible (l'électricité). Cette électricité résultant des courants secondaires en est, pour ainsi dire, la synthèse. Sous une forme ou une autre, c'est celle qui assure l'équilibre atmosphérique, les changements de température. Elle circule en larges ondes dans le champ de l'espace ; traverse toute la matière : c'est le fluide vital du monde matériel. Électricité signifie à la fois mouvement, chaleur, lumière ; et ce fluide vibre avec une intensité supérieure à toutes celles que vous pouvez mesurer. Elle produit, dans les régions libres, des phénomènes vibratoires lumineux, caloriques, merveilleux, et donne la vie à toute la matière qu'elle traverse !
L'électricité physique est le courant vital dans la matière, comme l'électricité vitale spirituelle est le fluide Divin de l'esprit. Et vous n'êtes pas loin l'un de l'autre, médecins et guérisseurs, quand vous employez, l'un la pile électrique, l'autre le dynamisme humain. Seulement, l'électricité minérale est moins curative que l'électricité végétale émanée des plantes, et encore bien moins que l'électricité animale émanée de l'homme. Que dire de la puissance du fluide spirituel qui est le courant vital Divin en l'homme ?
Vous voyez que tout se tient dans la vie et dans le visible et dans l'invisible, le naturel et l'humain ! Concevez donc, maintenant, que les fluides et spirituel et animal émanés des êtres conscients sont des forces considérables dans le maniement et les transformations de la vie ! Et comprenez que vos actions émanatrices de fluides animal et vos pensées (fluide spirituel) peuvent agir et sur l'atmosphère fluidique et sur les transformations vitales des esprits des hommes, des animaux, des plantes. Comprenez aussi que vous avez en vous un réservoir magnétique sans cesse rempli par le courant Divin ; que ce réservoir est votre esprit ; que votre corps est le transmetteur du fluide accumulé ; et que vous pouvez directement répandre autour de vous le fluide Divin si votre esprit est assez pur et votre corps assez fort pour le recevoir, l'accumuler, le transmettre.
Comprenez la beauté de la médecine Divine qui ne demande pas aux éléments secondaires le remède et la vitalité, mais qui les puise directement au grand réservoir Divin ! Et, dites-vous qu'ici-bas, celui qui vaut le mieux et peut le plus est celui dont l'esprit peut être, dans la plus large mesure, le récepteur et le transmetteur de fluide.
Voyez, dans ce tableau, l'image de la science nouvelle, et comprenez que sous l'influx Divin (intelligence directe et puissance vitale) vous sauriez et pourriez bientôt être ici-bas des dieux.
Mais, comprenez aussi que, pour acquérir et cette science et ce pouvoir, il vous faut épurer votre réservoir spirituel, purifier votre âme de tout ce qui la rattache, l'attire à la matière, à l'animalisme destructeur des fluides lumineux de l'esprit, et la fortifier par la puissance de l'Amour. Comprenez aussi qu'en épurant votre ambiance spirituelle, vous libérez votre esprit, vous lui permettez de recevoir avec intensité le courant Divin, de vibrer avec rapidité et de produire, par conséquent, lumière, chaleur, vie qui se traduit ici-bas par santé et bonheur !
  

Les fluides spirituels, la vie de la pensée

L'intelligence ou compréhension, pénétration de la vie, donne à l'être la connaissance des lois vitales et la puissance de direction sur les courants de vie. La volonté met en action ces courants ; volonté, intelligence sont les deux facteurs essentiels de la vie spirituelle. Mais ce qui leur donne leur acuité, décuple leur puissance, c'est l'Amour. L'Amour est la vie propre de l'âme. Et, sous son rayonnement, la substance Divine reçoit une impulsion vitale considérable. Les vibrations deviennent plus rapides, plus intenses, amenant avec leur mouvement la chaleur et la lumière spirituelles, permettant ainsi aux éléments de la vie Divine (intelligence, volonté, conscience) de pénétrer en l'âme. Sous la force Amour, l'âme vibre avec toute son intensité et peut produire le maximum d'efforts vitaux. Sous le reflet de l'Amour s'éclairent les enveloppes fluidiques et, sous le feu de l'Amour se fondent les lourds fluides qui l'entourent. Ainsi, la flamme Divine ayant son plein développement, sa liberté d'action, de force, produit des merveilles sur l'intelligence et la volonté.
Les fluides spirituels sont de trois natures : Ceux de l'intelligence sont plus subtils, plus lumineux que ceux de la volonté ; ceux de la volonté, plus puissants mais plus épais ; et ceux de l'Amour sont à la fois lumineux, ardents, doux et puissants. Aussi, est-ce le sentiment qui donne à l'âme le plus de vie. C'est lui, en somme, le moteur des facultés spirituelles. Voilà pourquoi l'Amour dans sa plénitude ou amour Divin donne à l'être et le maximum de puissance et le maximum d'intelligence, parce qu'il donne à l'âme le maximum de vie. Et, quand cet amour est assez ardent pour faire vibrer l'âme des vibrations Divines, alors c'est l'initiation et la vitalité suprêmes. C'est la divinisation de l'homme.
  

Puissance de la pensée

Que les matérialistes le nient s'ils le veulent, mais la pensée est créatrice en bon ou mauvais. Toute pensée, tout sentiment a son effet, son action. Qu'on ne puisse la mesurer, s'en rendre compte immédiatement par les sens ordinaires, comme de l'emploi d'une force physique, c'est indéniable, mais qu'on puisse cependant apprécier cet effet par d'autres sens, c'est indéniable aussi !
Et ces constatations offrent un champ infini d'espérances nouvelles et créent une science qui peut choquer un peu la science officielle qui n'étudie que la matière, mais la science digne de ce nom doit s'attacher à toute réalité. Encore une fois, si la production de l'esprit n'est pas matière, elle est quand même réalité. Le spiritualisme qui étudie l'emploi des forces de l'âme a donc droit de cité parmi les sciences humaines qu'il surpasse et domine, car il tire ses enseignements de ce qui est immortel, ce qui touche le plus à Dieu sur Terre : l'âme !
  

Les rapports fluidiques par les objets

Chaque objet, par le contact journalier répété d'un être, s'imprègne des fluides qu'émane cet être, si bien que cet objet, sujet passif, reçoit continuellement l'empreinte de l'être qui vit à son contact. Ce n'est donc pas sans causes ni raisons valables qu'on peut dire qu'une maison, qu'un meuble garde un peu de l'âme humaine et semble devenir vraiment un être vivant. Cette imprégnation fluidique est certaine, et un médium peut reconnaître au toucher, par son sens psychique, le caractère général du propriétaire d'un objet. Et ce n'est pas une vaine pratique que celle qui consiste, dans l'occultisme, à influencer un objet dans tel ou tel sens, et à toucher très fortement par la pensée un être humain à l'aide d'un objet venant de lui. C'est se mettre immédiatement en rapport fluidique avec l'être visé.
  

L'objet sert de lien ou de transmetteur fluidique, la bénédiction ou magnétisme divin

La bénédiction est l'arrivée des fluides bienfaisants sur une personne, un objet. Celui qui peut prétendre obtenir vraiment cette bénédiction doit joindre à une Foi profonde en Dieu, un amour ardent de ses frères, et doit s'efforcer de demeurer pur, puisqu'il est l'instrument de l'influx Divin. II faut avoir acquis, par une longue existence de bien, une pratique constante de la loi Divine, la protection de grands Esprits et l'indulgence Divine pour garantir cette bénédiction. Cependant, la loi Divine est si généreuse que le désir ardent de faire du bien et de guérir les misères humaines sont presque toujours un brevet de garantie. Et les messagers Divins, unissant leurs prières à celle du bénisseur, obtiennent du Foyer de Vie de puissantes vibrations qui se traduisent par un apport considérable de fluides bienfaisants ; fluides transmis par les guides au bénisseur et que celui-ci projette, alors, sur l'être ou l'objet à bénir.
  

Puissance de la pensée, les objets fluidifiés, leur pouvoir

La pensée est le fluide de l'esprit. C'est une réalité tangible puisqu'elle se peut concrétiser par la parole ; se matérialiser par l'acte ; se transmettre, s'imposer. La pensée peut même se photographier, comme le démontrent les expériences scientifiques psychiques. La pensée est une force créatrice qui, par ses rayonnements, donne vie à un grand nombre d'êtres ; êtres inférieurs ou supérieurs, suivant la nature de cette pensée. Toute pensée est une force ayant une direction définie. La volonté peut donner tel ou tel sens à la pensée, tel ou tel pouvoir, et la projeter sur tel ou tel objet, telle ou telle personne.
Cependant, le rayonnement de la pensée peut dévier de la direction donnée par la volonté qui l'a émise et projetée. Bien des causes, encore inappréciables à votre pauvre science, peuvent faire rayonner votre pensée là où votre volonté ne l'avait pas envoyée ; et il faut déjà, en soi, une grande force psychique, pour lancer à de grandes distances les pensées, avec la certitude qu'elles atteindront sûrement, et seulement, l'objet visé !
Dans la projection à distance du fluide guérisseur : sorte de mélange fluidique émanant de la personne du médium guérisseur et de ses guides, il faut une grande puissance de volonté unie à une grande force magnétique pour atteindre à très longue distance l'être à soigner sans relation fluidique ou similitude de pensée. Et voilà pourquoi un objet peut servir d'intermédiaire, recevoir le fluide bienfaisant et, sous condition de ne pas recevoir de fluides contraires ou étrangers pendant le trajet, arriver au malade avec une parcelle de pouvoir curatif.    C'est ce qui explique scientifiquement le pouvoir et l'usage des talismans, des objets bénis ou magnétisés.
Dans ce cas, comme dans le traitement direct, l'état d'évolution, de pureté spirituelle du malade est d'un grand poids dans le résultat curatif. Plus l'ambiance du malade sera pure, mieux le fluide guérisseur pourra atteindre l'esprit et se répandre dans le corps. Et cette ambiance ne résulte pas seulement des pensées personnelles, des fluides directs du malade, mais des fluides étrangers, des influences occultes ou voisines qui touchent le malade.
Voilà pourquoi, souvent, le guérisseur ne peut obtenir de soulagement très appréciable malgré ses efforts répétés sur certains malades assez épurés par eux-mêmes, mais qui reçoivent, à leur issu, des rayonnements malfaisants, ou simplement de nature inconciliable avec les fluides guérisseurs. La prière du malade est alors d'un grand secours ; quelque soit sa forme, elle invoque l'aide de forces bienfaisantes qui facilitent la pénétration du fluide de vie en épurant l'ambiance et en contrecarrant l'action des forces adverses !
Si le guérisseur et le malade s'unissaient d'intention et d'invocation au moment où doit agir le fluide bienfaisant, ils dynamiseraient cette force et en tireraient de puissants résultats !
La pensée, nous le répétons, est une force merveilleuse dont les effets sont encore bien peu connus sur votre planète, et dont le maniement exige une initiation infime et surtout, une grande pureté morale s’il veut contribuer à apporter quelque bonheur ici-bas. Et ce serait une belle oeuvre à faire que d'indiquer, en notions claires, le pouvoir curatif bienfaisant du fluide de l’âme épurée et altruiste !
Certes, l'enseignement des pouvoirs psychiques présente de gros dangers s'il adresse à des âmes dévoyées ! Mais vous pouvez alors, à celles-ci, indiquer les funestes effets du mal sur celui qui le projette ! Tout ce qui émane de l'être produit des rayonnements dont l'être reçoit la réflexion : L'esprit est à la fois foyer et miroir. Il envoie les rayonnements et les enregistre ! Et quel que soit le mal que l'homme se félicite d'avoir commis ou envoyé à d'autres, le coupable, tôt ou tard, paie sur lui-même le douloureux tribut de violation de la plus belle des lois divines : celle du bien, et du funeste emploi de la plus puissante, de la plus belle des forces : celle de l'âme !
  

Les grandes lois spirituelles

L’évolution est la loi de vie universelle. Le progrès est la loi vitale de l'homme. Le bonheur dans la perfection est la fin Divine de l'âme.
Dans la vie de l'homme, comme dans celle de l'Univers, tout se tient, s'enchaîne ! Rien ne peut demeurer isolé ni inefficace, et l'invisible réagit sur le visible. La vie morale a donc une grande influence sur la vie matérielle et vice-versa. Aussi, est-il une vérité primordiale dont tous les hommes doivent se pénétrer : c'est que le vrai bonheur est le fruit de la somme de bien réalisée par l'être humain. L'homme ne sera heureux, bien portant physiquement et moralement (hors les cas de réparations exigées par un passé mauvais), que s'il pense, exprime et fait toujours le bien, c'est-à-dire apprend à connaître et s'efforce de suivre toutes les lois Divines. La manière de penser et d'agir marque son empreinte dans l'ambiance invisible de l'esprit, si bien que l'homme s'entoure, par sa conduite et ses pensées, d'une enveloppe fluidique renfermant des éléments invisibles bienfaisants ou malfaisants, suivant la nature et l'origine de ses pensées. Cette enveloppe devient, pour lui, la source de bienfaits ou de malheurs qui font sentir leur action sous forme de bonheur ou de souffrances : grande loi de justice, de cause et d'effet que l'homme méconnaît trop souvent ; grande loi d'harmonie universelle qui veut que la vie soit Une et qui se traduit par la solidarité de tous les êtres ; grande loi primordiale du bien dans l'obéissance de laquelle l'homme trouve inéluctablement le bonheur. — Frères aimés, à quelque rang de l'échelle sociale que vous soyez placés, si vous avez compris la vérité de ces lois Divines, vous possédez le sens véritable de votre destinée et le secret magique du vrai bonheur !
  

Les lois spirituelles, l'ambiance protectrice

Toute force malfaisante rejaillit tôt ou tard sur celui qui l'a émise. Et il est des êtres que le mal ne peut atteindre que superficiellement et passagèrement ; ce sont ceux qui, par leurs émanations constantes de bien, se sont forgés une enveloppe protectrice de bons fluides. Le mal peut essayer de briser cette enveloppe, de la pénétrer, il n'y parvient qu'avec peine, jamais d'une façon durable, et comme par surprise, pourrait-on dire. Mais les bonnes forces ambiantes et celles qui viennent à l'appel de la prière ont vite fait de faire reculer l'adversaire. Ceci explique la protection qui semble planer sur certains êtres. Aucune souffrance, aucune maladie ne peut les atteindre grièvement ; l'enveloppe fluidique saine et lumineuse qu'ils ont tissée autour de leur corps, par leur âme, les protègent contre toute atteinte directe des mauvais rayonnements. Ceci explique aussi, comment ceux qui paraissent, cependant, bons actuellement, peuvent souffrir en réparation du passé. L'ambiance spirituelle qu'un être s'est tissée demeure attachée à son âme ; elle se continue à travers la chaîne des existences et d'incarnations que subit cette âme et, s'il est un point faible dans cette enveloppe : issue forgée par le mal antérieur, le mal extérieur peut facilement pénétrer. Le remède spirituel est l'épuration. À mesure que l'ambiance sera volontairement et progressivement assainie, les rayonnements mauvais seront repoussés plus facilement ; à mesure aussi, se fortifiera l'enveloppe protectrice. Et, dans ces cas où l'être veut, malgré la souffrance, continuer à s'améliorer, l'aide de l'Au-delà ne lui fait jamais défaut. Les amis invisibles lui offrent, lui inspirent les moyens de la délivrance. C'est là le secret des guérisons miraculeuses obtenues par les médiums guérisseurs. Le ciel accorde la délivrance, à charge pour l'âme délivrée de veiller à maintenir par ses efforts, ses pensées de bien, à son ambiance spirituelle, une pureté capable de continuer sa défense contre le mal extérieur.
  

L'épuration de l'âme

La première des conditions pour pouvoir manier avec fruit et sans danger ni pour soi ni pour autrui les forces de la pensée, c'est d'avoir épuré son âme. L'éducation de la volonté, la maîtrise de soi, le triomphe sur les instincts égoïstes est le premier pas vers l'acquisition de la force psychique et du pouvoir occulte.
Il faut avoir combattu bien longtemps le mal en soi pour espérer le vaincre autour de soi. Car la lutte contre le mal, voilà le but auquel doit viser tout être qui ne craint pas d'assumer les responsabilités terribles qui résultent de l'emploi des forces de la pensée.
Et, quand l'être est assez épuré, la volonté assez forte contre soi, et surtout, le coeur assez élargi pour ne vouloir que le bonheur des hommes, alors la force magnétique et psychique devient une consécration réelle du pouvoir Divin donné aux hommes.
Mais que de luttes contre soi, que de victoires chèrement payées, que de souffrances expiatrices l'âme a-t-elle dû subir pour oser prétendre à ce don ! Et avec quelle lumineuse et rigoureuse nécessité s'impose le Devoir de n'employer cette force qu'au bonheur de l'humanité ! Celui qui a compris toute la valeur, la puissance des forces intimes contenues en l'âme et qui, vraiment digne de les employer, accepte la responsabilité de leur maniement, celui-là a droit à la reconnaissance des hommes, et la tâche bienfaisante qu'il accomplit ici-bas lui assure une protection puissante dans l'Au-delà ! C'est ainsi que certains de vos Maîtres sont devenus de grands bienfaiteurs et que leur nom demeurera comme des étoiles Divines du bonheur humain.
Mais, encore une fois, s'il est désirable que se répandent les notions psychiques, il faut que ceux qui enseignent l'emploi des grandes forces de l'âme apprennent d'abord aux âmes à s'épurer, à s'amender. Et il est de toute urgence de n'admettre, parmi les véritables initiés, que des êtres ayant acquis, déjà, une pureté spirituelle et une force morale indiscutables. À cette condition, vous pourrez créer dans l'humanité une force de bien merveilleuse qui en augmentera le bonheur !
  

Le pouvoir occulte

La pratique de l'occultisme a pour but de dynamiser le fluide vital contenu en chaque être ou puisé au réservoir Divin, et de lui donner les moyens et les pouvoirs pour dominer et diriger la vie autour de soi. Ce qui fait le grand danger des pouvoirs occultes, c'est l'imperfection de celui qui les emploie. Si les forces invisibles sont dirigées vers le bien, elles forment un courant merveilleux vers le Centre de Vie et appellent une multitude d'êtres supérieurs à l'aide de celui qui les manient. Il se produit de vrais miracles : guérison, maîtrise des éléments destructeurs, arrêt des cataclysmes. Mais, lorsque les terriens les emploient, il y a bien souvent danger. Pour manier la force Divine il faut se rapprocher de Dieu.
Les humanités supérieures connaissent bien des forces ignorées des terriens, car elles ne peuvent être explorées que par des êtres très évolués.
Les lois Divines sont trop sages pour permettre à des êtres imparfaits de disposer de la force de vie à leur gré. Il faut avoir acquis un degré de perfectionnement supérieur pour avoir le droit de s'en servir ; il faut savoir – s’en servir que pour le bien –. II faut n'être animé que d'Amour des autres pour lui donner vraiment sa direction naturelle. C'est une lourde responsabilité que de savoir employer les forces occultes et, si Dieu en permet la connaissance aux terriens, c'est dans l'espoir qu'ils sauront s'en servir en accord avec la grande volonté universelle ; aussi, terribles sont les sanctions qui frappent ceux qui violent cette loi d'Harmonie. Par cela même qu'ils peuvent amener des perturbations dans la vie autour d'eux, arrêter même cette vie, ils s'engagent, devant Dieu, à d'effrayantes responsabilités et d'inéluctables réparations.
Pour prétendre acquérir quelque pouvoir occulte bienfaisant, il faut commencer par se dégager de son propre horizon, afin de se mettre en relation avec l'infini. La vie du moi est forcément réduite à des limites étroites et basses ; l'être isolé est une anomalie et une impuissance. Tout doit se rapporter à la grande solidarité vitale pour participer vraiment à la vie. Et, tant que l'homme s'arrête à lui, il ne peut déchiffrer un seul mystère Divin. Mais, quand il a élevé son horizon spirituel, il aperçoit toute la vie sous ses formes diverses, variées, infinies. Le plan Divin s'étend à ses yeux psychiques ; son esprit s'élève ; il arrive aux couches supérieures où la vie a une puissance, une acuité, une Harmonie inconnues du plan terrestre.
Il comprend les grandes lois Divines et peut acquérir, par ses efforts, sa volonté, sa force d'Amour, le droit de diriger quelques-unes des grandes forces occultes, à charge de rendre compte de l'emploi de ces forces devant la Justice universelle. Une pensée longuement méditée a, sur la vie, une plus grande importance au point de vue spirituel qu'un acte commis sous une impulsion, car tout ce que la pensée émet s'inscrit d'une façon indélébile dans l'éther autour de l'âme, et lui en envoie toujours la réflexion.
 Au point de vue humain, l’acte et la parole semblent plus efficaces, mais au point de vue de l'existence totale, ce sont seules les pensées qui demeurent et celles qui marquent le mieux leur empreinte, ce ne sont pas fatalement celles qu'un acte a traduites, mais celles qui, dans leur essence, furent ardentes ou renouvelées. Ainsi, vous pouvez vous créer, par votre mode de pensée habituelle, une atmosphère bienfaisante ou malfaisante, et cela pour un long avenir. L'acte seul n'a que d'immédiates conséquences ; la pensée en a de très lointaines. Songez-y, mes amis, afin de vous habituer à bien penser.
  

Évolution et révolution,  la puissance des courants spirituels

Ce qui fait la valeur d'un acte, c'est moins l'importance apparente que lui donne la vie en société ou l'égoïsme humain, que sa répercussion sur la vie universelle. Et ce qui fait le mérite d'une action, c'est moins l'action elle-même, que les circonstances morales qui l'accompagnent. Il est des actes que le monde qualifie d'éclat et qui demande moins d'efforts, de travail, de volonté que la plus petite victoire remportée sur l'égoïsme. Et il est de véritables triomphes moraux qui passent inaperçus ou ne peuvent jamais être appréciés à leur juste valeur dans le monde. Ce qui fait vraiment la hauteur d'une âme, c'est moins sa facilité à donner, à certains moments exceptionnels, des preuves brillantes de sa capacité, qu'à fournir, constamment, l'effort nécessaire à l'amélioration progressive et incessante. Dans le travail de perfectionnement moral, ce n'est pas la gloire d'un jour qui compte, mais le travail de tous les jours.
Et au point de vue Divin, c'est-à-dire universel, une simple pensée peut avoir sur l'ensemble de la vie une répercussion plus étendue et plus intense que l'action qualifiée de grande par les hommes. Vous ne pouvez vous rendre compte, par vos pauvres moyens humains, de toute l'Unité de la vie, de la chaîne indissoluble qui rattache tous les êtres, jusque dans les moindres manifestations de leur vie. II est des événements qui vous semblent extraordinaires parce qu'imprévus par votre pauvre science et qui ne sont que la résultante des mille efforts ignorés et humbles des âmes désireuses de mieux. Et vous êtes étonnés alors, de voir, au lendemain même de ces événements, que ce qui vous paraissait bien normal et incompréhensible la veille, vous semble de la plus claire logique. C'est que les masses fluidiques accumulées par les efforts répétés des pensées, en communion d'efforts, finissent par former des courants d'idées si puissantes qu'aucune force matérielle ne peut plus lutter contre eux ! Et ce que des actes d'éclat particuliers et isolés n'ont pu obtenir, le patient mais constant travail des masses l'accomplit dans l'ombre. Ce qui change les régimes politiques et bouleverse les manières de vie sociale, c'est moins les révolutions soudaines et violentes que l'évolution progressive, lente, humble, obscure, mais toujours certaine des esprits. Et c'est ce qui donne aussi plus de force et de poids aux régimes nouveaux nés de ces évolutions, mais consacrés bruyamment par les révolutions.
  

Nécessité de s'améliorer, la solidarité spirituelle des êtres

Le présent est la résultante du passé et prépare à son tour l'avenir. Aucune action, aucune parole qui n'ait son effet sur la vie de l'individu. Aucun mode d'activité, aucune manière d'être, aucune parole d'activité, aucune parole de vie qui ne réagisse sur la vie totale et n'ait sur elle une influence en bien ou en mal. D'autre part, aucun être ne demeure isolé. La solidarité qui vient de la fraternité Divine des êtres dans la Paternité du Créateur est une des premières conditions vitales !
Concevez alors, mes frères, que nul ne pouvant vivre seul, d'autre part, rien de ce qui est manifestation de vie ne demeurant sans effet, aucun homme conscient de sa vie et du lien Divin qui l'attache à la fraternité des être et en particulier à l'humanité ne peut, raisonnablement, n'envisager que sa seule personne, et vivre comme si, seul il pouvait être touché par ce qu'il pense, dit et fait. Et comprenez alors la nécessité de vous améliorer, en songeant aux responsabilités que vous encourez à méconnaître ou à violer la loi Divine du Progrès : base de l'évolution qui mène au bonheur.  Ne dites pas que vous seul êtes en jeu, et que vous seul supportez les conséquences de vos actions ! De même que vous payez solidairement, avec vos frères, la somme des erreurs et des fautes humaines dans leurs conséquences, de même vos frères paieront, en collectivité, le mal que vous faites, et souffriront du bien que vous vous refusez à faire !
La solidarité est inéluctable, et si peu puissant que soit un homme, si modeste que soit son action, il concourt au progrès de l'humanité tout entière, ou au contraire, l'entrave ; de même que chaque homme profite de la masse de bien accumulée par toute l'humanité à travers les temps, et souffre des ignorances et des fautes de la collectivité.
  

Répercussion du visible et de l'invisible

Les troubles atmosphériques sont, dans la plupart des cas, dus aux répercussions fluidiques des êtres conscients sur les forces inconscientes. Aussi, terriens, si votre planète perd de plus en plus et l'équilibre et l'harmonie de ses saisons ; si vous êtes à la merci des courants aériens, souterrains, cataclysmiques, c'est en grande partie que vous l'avez préparé. Les fluides terriens actuels sont noirs ou gris. À peine le faisceau rayonnant émané d'un groupe d'âmes épurées perce-t-il cette enveloppe ténébreuse. Comment voulez-vous que les bons génies puissent veiller à l'harmonie atmosphérique ! Votre air fluidique est irrespirable pour eux. S'ils viennent, c'est en visiteurs rapides, pour vous avertir et vous conseiller. Si vous voulez voir reparaître l'harmonieux équilibre de l'atmosphère, si vous voulez que la Terre refleurisse dans sa plénitude naturelle, épurez en l'ambiance, afin de nous permettre de ramener les grands courants vitaux dans leur direction Divine et normale. C'est le chaos, le désordre, l'anarchie au point de vue fluidique sur votre planète. Longue et rude sera la tâche des Esprits conciliateurs qui devront rétablir l’équilibre en amenant les âmes à comprendre et à vouloir le bien.
Nous pourrons les aider, parce que les Esprits élevés peuvent venir à nous ou, en tous cas, nous permettre de venir à eux par le sillage lumineux et pur qui émane d'eux ; sillage étroit et qui frôle les ombres terriennes, mais percée lumineuse, quand même, qui empêche la séparation du ciel avec la Terre.
À vous, mes frères, de grandir, d'élargir ces sillages si vous voulez que la Terre redevienne heureuse !
  

La véritable vie, la vie par l'âme

Ce qui fait l'intensité de la vie spirituelle, ce sont les vibrations que l'âme émane ou reçoit ; comme dans le domaine physique, la vie invisible est tout mouvement. Plus ce mouvement est rapide, plus la vie est intense. Plus nombreuses sont les vibrations, plus forte est la puissance d'être de l'âme. Et l'Amour est la force psychique qui fait vibrer l'âme le plus puissamment. Celui qui vit par l'âme et dans l'Amour ne craint pas les fluctuations de la vie matérielle.
En lui est une source de force et de bonheur qu'aucun événement extérieur ne peut atteindre et seule une déchéance, un retour à la nuit spirituelle peut l'effrayer. Mais, si son évolution est sincère, il n'a pas à craindre cela et, regardant de très haut la vie, il n'y distingue pas les mesquineries, les petits écoeurements quotidiens ; il n'y voit que tout ce qu'elle peut contenir de beauté, de noblesse.
Frères, aimez, si vous voulez être heureux et ne pas voir votre pauvre bonheur tomber sous les coups d'un destin, non injuste, mais imprévu et ignoré de vous ; faites-vous un refuge intime ; créez-vous une vie intérieure haute, intense, faite d'aspiration à la beauté et surtout, d'Amour et d'altruisme. Et vous verrez que, si la vie peut être impitoyable et cruelle pour vous, vous demeurerez calme et heureux à travers toutes les tourmentes et malgré l'adversité. Ce qui fait le bonheur de l'homme c'est la conception même du bonheur et, si cette conception est haute et plane au-dessus de ses pauvres satisfactions charnelles, et même des plaisirs strictement intellectuels, il ne craint aucun orage, aucune attaque de la vie ordinaire.
Mes bien-aimés, si vous saviez combien vous pouvez être heureux et créer de bonheur en vous élevant, en aimant, vous abandonneriez, comme des jouets vides et puérils, ces mille biens matériels qui vous semblent les seuls moyens de bonheur ; parce que vous ne voyez qu'avec un bandeau sur les yeux ; que vous ne vivez pas vraiment ; que vous ne vivez pas par l'âme !
  

La loi de l'âme

Oui, la vie strictement individualiste est la forme inférieure de la vie, et I'égoïsme met un voile épais sur la flamme Divine de l'âme. Celle-ci ne revit que sous les vibrations puissantes et Divines de l'Amour et de l'altruisme, parce que l'Amour est la loi primordiale et Divine de la vie et que Dieu, Foyer de Vie, se donne incessamment dans l'Amour des créatures.
Quand un rayon de vie s'échappe du foyer Divin, il est pur, ardent et n'a même pas conscience de son existence particulière ; il fait encore partie du grand Foyer. Et ce même rayon est une âme. Si cette âme, libre cependant de sa direction, ou entraînée par des forces invisibles, pénètre dans le plan inférieur, elle s'alourdit, se refroidit et aussi s'éteint. La lumière et la chaleur Divines qui rayonnent d'elle au sortir du foyer Divin s'atténuent peu à peu et, sous les épais fluides des sphères où la matière est maîtresse, elle s'obscurcit et se refroidit davantage. C'est ce qui explique que l'âme humaine, perdue dans l'obscur tissu vaporeux du monde terrestre, puisse à peine retrouver la voie Divine et ignore longtemps son origine ; mais que, par son application, sa volonté, elle aime et se donne, alors cette âme, déchirant les enveloppes épaisses, se sent revivre, et elle retrouve vite le chemin céleste.
Pauvres âmes noyées dans l'épais et glauque fluide du matérialisme, étreintes sous les serres froides et rageuses de l'égoïsme !... Quelle est votre souffrance ! Vous ne connaissez de la vie que l'ombre et le froid ; vous ne voyez d'elle que ce que vos yeux, votre pauvre intelligence, vous en révèlent ; vous ne sentez d'elle que ce que vos sens imparfaits, grossiers vous en permettent de sentir.
Oh ! Si vous saviez comme on vit dans la lumière et la chaleur, comme on est bien à l'aise, comme ont vit vraiment dans le bain purifiant de l'Amour altruiste, de l'Amour universalisé !
Frère, qui semble borner ta vie, ton espoir d'être aux pauvres limites de l'existence humaine ; qui semble fermer ton horizon aux pauvres visions du monde terrestre,... si tu savais que de beauté, que de vie, que de félicités tu te refuses ! Si tu savais que tu éteins peu à peu en toi, par ton égoïsme monstrueux et ton matérialisme épais, la flamme Divine qui rallume l'espoir, la Foi, le Divin flambeau de vérité : l'âme. ! Si tu savais quelle vie donne à tout l'être l'épanouissement du coeur, et si tu savais qu'on ne souffre pas, qu'on ne meurt jamais quand on sait aimer !
O mon frère ! Quand tu vois, aigre, méchant, cupide, ainsi resserrer les Divins réseaux de la vie à la seule et misérable personne ; quand tu crois augmenter ta part de bonheur en volant, en rognant celle des autres... Oh ! Quelle pitié c'est en mon coeur, parce que tu méconnais, tu violes ainsi la loi même de vie !
Vivre, vois-tu, pauvre frère ignorant, mais bien-aimé quand même, c'est laisser jaillir la flamme Divine qui couve en toi ; c'est laisser parler, c'est laisser vibrer ton âme ... et ton âme ne se plait que dans un rayonnement d'Amour ... la Divine et fragile flamme s'éteint vite sous l'épais voile de l'égoïsme .... et, craintive alors, n'ose t'éclairer. Mais, frère aimé, écoute-moi : libère-là la Divine étincelle ; laisse jaillir comme un foyer renouvelé le feu Divin qui brûle en toi. Aime, aime .... oh ! aime ! Aimer, c'est élargir l'horizon de son être, c'est amplifier, agrandir sa pensée ; c'est avoir une raison de vivre et un motif éternel d'espérer ! Aimer, mon frère, c'est faire de la pauvre vie humaine un embryon de vie Divine .... et c'est l'immortaliser.
Aimer, c'est parfumer son sillage spirituel, c'est embaumer sa vie et celle des autres ... c'est passer dans la foule, comme un parterre vivant, et semer la douceur, la joie, la consolation. Aimer, c'est aussi déchiffrer le grand mystère Divin, c'est communier avec Dieu, et c'est comprendre la vie dans toute son Harmonie, sa puissance, sa beauté.
Aimer, c'est être, ici-bas, véritable enfant Divin, et c'est remonter avant l'heure au céleste Berceau des âmes. Aime ! Aime donc ! Parce que ton âme ne peut vivre que d'Amour, parce que, frères et soeurs aimés, l'Amour, c'est le pain de vie de l'âme. Aime en te donnant à tout malheureux et en te sacrifiant pour le bonheur commun ; aime en recherchant toujours, avant ton propre bonheur, celui de tes frères ; et tu verras, mon frère, que tu comprendras vraiment ce que c'est que la vie, ce que c'est que l'âme et ce que c'est que Dieu.
Jean, Apôtre bien-aimé de Jésus.
  

La puissance de l'Amour

Les pensées d'Amour forment dans l’éther des traînées lumineuses dont les faisceaux puissants sont, pour votre planète, des protections et des défenses. Elles engendrent une multitude d'être bienfaisants, actifs et généreux qui s'ingénient à adoucir et guérir les maux humains. L'Amour est un grand guérisseur et un puissant remède à l'infirmité spirituelle. Une ambiance d'Amour est, pour l'âme ou le corps qui souffre, un bain purifiant, adoucissant, et les êtres qui aiment, aiment beaucoup, laissent une trace lumineuse et pure dans l'éther fluidique. Ils attirent aussi, car l'Amour a une forme magnétique puissante ; voilà pourquoi l'Amour est une arme de bien ; pourquoi il est, en somme, le plus puissant moyen du salut humain, car il n'est pas seulement bienfaisant par les actes qu'il inspire, mais par son rayonnement spirituel qui apaise, réconforte. Tout ce qui touche à l'homme qui aime vraiment de l'Amour universel s'imprègne d'un fluide très doux, très pur, qui porte en soi un peu du pouvoir adoucissant et purifiant de l'Amour.
 

 Les effets de la force amour

L'Amour est protecteur. Les courants spirituels qu'il émane de l'être aimé font à celui-ci une enveloppe fluidique protectrice, bienfaisante. Cet être, plus qu'un autre est aidé, soutenu dans la vie, car l'Amour est un levier magique qui met en action les forces les plus hautes, les plus puissantes de l'Au-delà. Et même à son insu, l’être aimé se sent plus heureux, plus fort, meilleur par cet Amour.
Il s'établit entre lui et l'âme qui aime un courant spirituel, une communion idéale, et l'âme qui aime ressent les grands mouvements de l'âme aimée. Même à distance, elle reçoit le choc de ses souffrances, comme l'émotion de ses joies. Elle vit de la vie spirituelle de celui qu'elle aime et peut beaucoup pour son bonheur en lui envoyant, au moment des luttes, un courant revivifiant et adoucissant.
L'Amour féconde l'âme. Il est à la fois rosée, soleil, chaleur. Il est la vie et fait éclore en une gerbe merveilleuse, la moisson des plus hautes forces psychiques. C’est que l'Amour est surtout chaleur spirituelle. Il dilate l'âme, et il est aussi lumière ; il éclaire de cette flamme intérieure qui fait voir l'invisible et ses mystères. L'Amour projette des rayonnements si ardents qu'il perce l'opaque voile dérobant à l'âme les harmonies Divines. Il fait fondre, pour ainsi dire, les fluides noirs et épais, et ouvre à l'âme la porte du séjour lumineux et ardent où la vie atteint sa plénitude de puissance et de beauté. Il décuple la force spirituelle, ouvre à l'âme des horizons célestes en lui donnant la vie Divine.
Créateur, l'Amour l'est. C'est de l'amour Divin que découle la vie, qu’émane la création. C'est dans un renouvellement incessant de l'Amour qui se propage que se multiplie la vie. À la base de toute belle action, de tout dévouement, il y a l'Amour ; quelque nom humain qu'il prenne, c'est toujours l'Amour. L'Amour est comme le fluide même du coeur Divin ; sous son ardent rayonnement se forment des êtres, se précise l’incréé. C'est la force qui anime et féconde la substance Divine émanée de l'Être Suprême.
Voilà pourquoi l'Amour est à la fois force créatrice et force fécondante ; pourquoi il fait vibrer l'âme au diapason Divin et lui donne la plénitude de ses moyens, le maximum de vie.

 

Suprématie de l'amour

Quand l'homme a sondé toutes les puissances de l'intelligence, toutes formes du raisonnement, et employé tout son pouvoir d'étude et d'observation dans la recherche des moyens de vivre heureux, il s'aperçoit bientôt que ce bonheur réside en lui, dans sa faculté de sentir et d'aimer.
Il peut être intelligent, savant, riche, puissant ; que son coeur n'entre pas en jeu, il n'est pas tout à fait tout à fait heureux, parce qu'il ne vit pas entièrement. Mais, même s’il ne possède rien, ou presque rien dans le domaine matériel et intellectuel, si son coeur est grand, il a toutes les chances d'être heureux. Oui, frères, nous qui savons, nous ne pouvons que vous répéter : la fin, la vie de l'homme est dans l'Amour, parce que sa cause, sa destinée est dans l'Amour Divin. Et tant que vous ne serez pas venu à l'Amour ; l'Amour intensifié, élargi, universalisé ; tant que votre but premier ne sera pas le bonheur de vos frères et le triomphe du Beau, ou Bien, vous ne pourrez vivre heureux ni longtemps ni complètement. Tandis que, si modeste que soit votre place dans le monde, si réduits que soient vos moyens intellectuels, si vous aimez, si vous vivez de cette vie élargie, agrandie chaque jour ; de cette vie naturelle Divine du coeur, vous ne souffrirez ni longtemps ni bien fort de votre infériorité sociale ou humaine. Allez donc, frères chéris, vers l'Amour, comme vers le port du bonheur. Et, si vous n'avez le temps d'étudier ni de savoir, appliquez-vous avant tout à aimer ; apprenez à vous dévouer, à vous donner, et vous verrez que la science et la gloire font bien pauvre figure devant le resplendissant, lumineux et Divin Amour.
Même dénués de toute science et de tout pouvoir, ceux qui ont compris la suprématie de l'Amour sont dans la vérité, car ils ont compris le lien des créatures avec le Créateur et le lien Divin des créatures entre elles. Tout est dans l'Amour ; la vie n'émane que de l'éternel Amour et ne se développe que sous le courant Amour. Il faut aimer pour créer, pour faire de la vie ; il faut aimer, c'est-à-dire, donner le meilleur de soi, se sacrifier, s'immoler pour étendre, rayonner la vie autour de soi. La vie n'est féconde que dans l'Amour. Un être s'étiole sans Amour. Il semble n'être plus qu'une plante flétrie ne se contenant que par les nécessités primordiales, mais ne connaissant pas les tressaillements de vie. L'âme est de même : si elle ne s'ouvre pas sous le feu de l'Amour elle s'étiole, elle végète et ne peut ni développer ni étendre sa vie ni la rendre utile, féconde ! L'Amour est l'aimant de toute la création ! C'est l'attrait qui permet aux créatures de demeurer et d'évoluer ; hors du courant magnétique de l'Amour éternel du Créateur, la vie ne se continuerait pas et, à peine émanée de son Foyer, tomberait au néant. Mais, sous les ondes sans cesse renouvelées de l'Amour Divin, tout s'anime, tout se développe, évolue pour aimer à son tour et donner de la vie. Car aimer ne veut pas dire simplement s'attacher, mais veut dire aussi donner de soi pour faire vivre les créatures, pour développer, améliorer, diviniser la vie dans les êtres que la sollicitude Divine a placés près de soi.

 

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