Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec


CHAPITRE V
Confirmations multiples de l'intervention des Esprits

 

Sommaire : L'écriture est fréquemment accompagnée d'autres phénomènes indépendants du médium. Communications identiques et simultanées en langues étrangères. Vue de l'esprit qui produit la communication. Le cas de Padoue. Le médium voit l'esprit qui le fait écrire. Ecriture directe, semblable à l'écriture obtenue par le médium. Description de l'esprit qui produit l'écriture directe. Vision et photographie d'un esprit sous forme d'enfant. - Encore une confirmation de la vision par la photographie. - Nom, adresse et guérison d'une personne inconnue du médium. - Un oncle bruyant. - Le cas de Mrs Mary Burchett. - Les messages d'Estelle Livermore. - Résumé. -

 

Bien que nous nous soyons limités soigneusement aux seules communications mécaniques ou directes on a pu constater qu'elles offrent une très grande variété, et que toute élimination faite des causes étrangères qui pourraient intervenir, la médiumnité apparaît comme une faculté réelle, nettement caractérisée par ses manifestations intellectuelles. Il est cependant un certain nombre d'expériences que nous ne pouvons délaisser, car elles nous font voir en action la cause qui produit l'écriture, en démontrant positivement que cette intelligence est absolument étrangère au médium.
Nous n'avons tenu compte jusqu'alors que du phénomène pur, isolé, pour ainsi dire, sans considérer les circonstances accessoires qui l'environnent : cependant il s'accompagne fréquemment de manifestations diverses, coups frappés, apparitions, etc., qui, se produisant en même temps que l'écriture, persuadent l'écrivain que l'intelligence agissante est indépendante de son cerveau. Si la subconscience est tout entière occupée à écrire, elle ne peut pas s'extérioriser pour produire des frappements dans les murs ou le plancher, comme cela arrive fréquemment. Il est donc utile de signaler ces cas qui montrent encore avec force combien les théories des hypnotiseurs sont peu satisfaisantes pour expliquer l'ensemble si différencié des faits observés depuis 50 ans. Cette cause agissante, invisible ordinairement, se révèle parfois aux yeux de certains assistants qui la décrivent de manière à la faire reconnaître par ceux qui ont été en relation avec elle ici-bas ; enfin elle se montre capable aussi de produire avec le même médium d'autres phénomènes que l'écriture. Toutes ces circonstances, en se groupant, éclairent les faits et nous conduisent irrésistiblement à la conviction que ce sont bien des Esprits qui se manifestent.
Déjà nous avons constaté qu'une individualité désincarnée agit d'une manière identique sur des médiums qui ne se connaissent pas, et la ressemblance des caractères matériels de l'écriture et du style, nous a montré que c'était bien la même personnalité invisible qui agissait dans ces conditions si différentes. Nous allons constater que le phénomène s'est produit dès l'origine du spiritisme, mais cette fois les écrivains étaient de nationalités différentes et ils obtenaient cependant, sous la même impulsion spirituelle, deux communications semblables. Voici le cas rapporté dans le bulletin de la « Société parisienne des études spirites[1] ».

Communications identiques et simultanées en langues différentes

"M. Allan Kardec rend compte d'un fait intéressant qui s'est passé chez lui, dans une séance particulière. A cette séance assistait M. Rabache, très bon médium, auquel s'était communiqué spontanément Adam Smith, dans un café de Londres. Adam Smith ayant été évoqué par l'entremise d'un autre médium, Mme Costel, il répondit simultanément par cette dame en français et par M. Rabache en anglais ; plusieurs réponses se sont trouvées d'une identité parfaite et même être la traduction littérale l'une de l'autre."

Il nous paraît bien qu'ici l'intervention d'une intelligence désincarnée est évidente, puisque c'est en même temps que les deux médiums répondent, chacun dans sa langue, et qu’il y a identité parfaite dans les messages. On ne peut songer à faire intervenir une transmission de pensée, à cause de la simultanéité des réponses et de la différence des langues employées. D'autre part l'autosuggestion ne peut produire une semblable similitude, pas plus que le hasard ; donc il nous faut croire absolument que c'est bien un esprit désincarné, car Allan Kardec ignorant le sens des communications ne pouvait évidemment les suggérer, consciemment ou non.

Vue de l’esprit qui produit la communication

Il arrive parfois, dans les séances spirites, que plusieurs médiums possédant des facultés différentes se trouvent réunis, de sorte qu'on peut les utiliser séparément pour contrôler l'objectivité de certains phénomènes, qui ne présenteraient pas par eux-mêmes assez de certitude. C'est ainsi que l'on a employé des médiums voyants pour dépeindre les Esprits qui faisaient écrire un des assistants. Nous en avons cité déjà des exemples ailleurs[2] , nous allons encore en rapporter un cas que nous emprunterons à la revue d'Allan Kardec[3] .
Parmi les médiums voyants, il en est qui ne voient que les esprits que l'on évoque ; ils décrivent dans les moindres détails leurs gestes, l'expression de leur physionomie, les traits du visage, le costume et jusqu'aux sentiments dont ils paraissent animés. Il existait, en 1858, à la société spirite, un médium de ce genre nommé Adrien, et pendant l'évocation que l'on fit d'une femme célèbre du temps de François Ier, appelée : La belle Cordière, voici le portrait qu'il retraça de visu.

"Tête ovale ; teint pâle, mat ; yeux noirs, beaux et fins, sourcils arqués ; front développé et intelligent ; nez grec, mince ; bouche moyenne, lèvres indiquant la bonté d'esprit ; dents fort belles, petites bien rangées ; cheveux noir de jais, légèrement crépés. Beau port de tête, taille grande et bien élancée. Vêtement de draperies blanches.
Voici les remarques d'Allan Kardec au sujet de cette description, elles sont comme toujours, frappées au coin du bon sens.
Rien sans doute ne prouve que ce portrait ne sorte pas de l'imagination du médium, parce que nous n'avons pas de contrôle ; mais lorsqu'il retrace celui de personnes contemporaines qu'il n'a jamais vues et qui sont reconnues par des parents ou des amis, on ne peut douter de la réalité de leur présence qui s'affirme aussi par l'écriture ; d'où l'on peut conclure que puisqu'il voit les uns avec une vérité incontestable, il peut en voir d'autres. Une autre circonstance qui doit être prise en considération, c'est qu'il voit toujours le même esprit sous la même forme, et que, fût-ce à plusieurs mois d'intervalle, le portrait ne varie pas. Il faudrait supposer chez lui une mémoire phénoménale pour croire qu'il put se souvenir ainsi du portrait de tous les Esprits dont il a fait la description et que l'on compte par centaines."

Le cas de Padoue

Feu le Dr Ermacora, directeur de la « Revista di Studi psychici », bien connu pour l'esprit critique et judicieux avec il lequel étudiait les phénomènes psychiques, publia en 1892 une observation dans laquelle le médium a donné à plusieurs reprises des indications exactes concernant des personnes qu'il ne connaissait pas. Voici un résumé sommaire des faits[4] .
Le Docteur reçut le 10 octobre, une lettre dans laquelle se trouvait le passage suivant : « je vous raconterai ce qui m'est arrivé ces jours-ci, un songe que j'ai fait, et comment hier matin j'ai salué sur la place des Seigneurs, un ami de mon frère dont j'ai, par un journal, appris la mort à Venise, ce même jour. Je ne sais véritablement que penser d'une pareille chose. »
Après avoir demandé des explications complémentaires et vérifié les dates, il résulte de l'enquête du Dr Ermacora, que le nommé Salvadori, celui dont Mme Maria M. vit l'apparition à Padoue, le 6 octobre, était mort à Venise le mercredi 7 octobre à 9 H 30. La veuve dit que son mari resta presque toujours assoupi pendant les quatre jours qui précédèrent sa mort. Elle se rappelle que le 6, veille de sa mort, elle alla à l'hôpital pour le voir, à 10 heures du matin, c'est-à-dire un peu après l'apparition télépathique, et qu'elle le trouva endormi. Citons maintenant ce qui a trait à l'écriture.

"Mme Maria M. dit être médium écrivain, bien que d'une santé un peu débile. Dans sa dernière lettre, elle me fait part d’une très courte communication reçue sous le nom de Vittorio Salvadori, le 17 octobre, dans les conditions suivantes. Tandis qu'elle attendait que sa main fût dirigée par une autre influence qu'elle connaissait et qui lui était habituelle, et alors qu'elle ne pensait pas du tout à l'apparition, sa main traça des signes d'un caractère inconnu. Voici comment elle s'exprime à ce sujet dans sa lettre : « je vous assure que je ne fus pas peu surprise et que j'eus même un peu peur. Après quelques signes sans importance, voici la très courte communication que j'obtins : « qui es-tu ? — Vittorio Salvadori. — Tu te trouves bien où tu es ? — Pas trop. — As-tu besoin de quelque chose ? — Pour moi, non, mais pour mes enfants, spécialement pour Amélie. — Il te faudrait pour cela communiquer avec G. Ermacora, peux-tu aller où il est ? — Je n'en ai pas la force. »

Voici les réflexions du Dr Ermacora.

Deux points méritent l'attention :
1° - ces communications non seulement ne sont pas de l'écriture de Maria M., mais elles diffèrent aussi des précédentes écritures automatiques portant d'autres signatures,
2° - la mémoire consciente de Maria M., ignorait le nom d'Amélie, la petite fille de Salvadori.
Voici ce qu'elle m'écrivit à ce sujet le 31 octobre : « Je ne savais pas qu'il y avait une enfant du nom d'Amélie, et même mon frère l'ignorait également, mais il alla voir la femme de Vittorio et trouva que la plus grande des fillettes s'appelait ainsi et était sa préférée... » Le frère de Maria M. se trouvait à Padoue, et c'est par correspondance qu'elle eut le renseignement.


Le Dr Ermacora dit que la conscience normale de Maria M. ignorait ce renseignement, probablement, croyons-nous, parce que le médium avait travaillé jadis dans une maison où Vittorio était employé. Peut-être à cette époque a-t-elle pu entendre le nom de la jeune Amélie et l'avoir oublié ensuite. Ce souvenir se serait extériorisé par l'écriture, comme nous en avons des exemples dans les rêves. Mais dans le cas suivant, cette explication paraît beaucoup moins plausible, en raison même de la nature des réponses.

"Je la priai (Mme Maria M.) pour ma curiosité pèrsonnelle, de provoquer en ma présence une écriture présentant les mêmes caractères individuels. Je copie les demandes et les réponses obtenues qui présentent quelques points dignes de remarques.
Vittorio. — Que voulez-vous ?
D. — Je te prie de me dire ce que tu as fait la veille de ta mort vers les 9 heures du matin.
R. — A ce moment précis, je ne me rappelle pas.
Observation. — (On doit remarquer cette ignorance, pour l'intelligence produisant le phénomène, d'une notion qui existait très vive dans l'intelligence de la personne survivante, le médium. Ce fait semblerait plus contraire que favorable à la théorie du pur automatisme).
D. — Te souviens-tu au moins de m'avoir vue à ce moment ?
R. — Oui, je vous ai vue un moment.
D. — Te rappelles-tu où ?
R. — Je ne sais si c'est à Padoue ou à Turin.
Observation analogue. — (Dans notre intelligence consciente, il ne pouvait certainement pas être venu cette idée que l'apparition pouvait avoir eu lieu à Turin, où Maria n'avait jamais été de sa vie).
D. — Crois-tu m'avoir vu par hasard ou bien penses-tu être venu me chercher ?
R. — Je pensais beaucoup à vous. (La femme de Salvadori dit que pendant les derniers jours il prononçait souvent le nom de Madame Maria M.)
D. — Sachant que j'habite Padoue, pourquoi te semble-t-il avoir pu me voir à Turin ?
R. — Parce que je suis allé aussi à Turin.
D. — Pourquoi étais-tu allé à Turin ?
R. — Pour voir mon père et ma sœur, mais ils étaient à Pinevolo.
D. — Et les as-tu trouvés à Pinevolo ?
R. — Non, je n'ai pas pu. Je vous salue.
Observation. — (Le médium ignorait absolument que le père et soeur fussent à Pinevolo. A ma prière, elle alla prendre des renseignements auprès de la veuve de Salvadori, qui confirma le fait et donna même leurs adresses exactes. Moi j'ignorais jusqu’à leur existence.)
Les demandes et les réponses ont été écrites par la même main en ma présence, et les caractères sont assez différents. J'ai vu aussi la même main, sous une autre influence, écrire en se servant d'une troisième écriture, différente des deux autres.


Nous retrouvons les mêmes caractères que dans les messages de Stainton Mosès, qui différaient entre eux suivant les personnalités invisibles qui se servaient de son ministère. Ici l'esprit s'est peut-être fait voir peu de temps avant sa mort, alors qu'il commençait déjà, probablement, à se dégager de son corps physique ; la conservation du moi s'affirme après la désincarnation par l'écriture et des détails que l'âme du mort avait seule intérêt à signaler à ce moment. La clairvoyance ne peut être invoquée pour expliquer la désignation du lieu où se trouvaient les parents du défunt, puisqu'il n'existait entre eux et Mme Maria aucun rapport de sympathie, d'amitié ou de parenté. La télépathie d'un vivant n'a pas davantage de raison d'être, tandis que la vision et l'écriture s'accordent admirablement avec le désir du défunt de donner de ses nouvelles et d'intéresser son amie au sort de ses enfants.
Les circonstances du récit ne nous permettent pas décider absolument, si l'apparition est télépathique ou si elle était produite par l'esprit lui-même ayant quitté son corps, puisqu’il n'est pas resté de preuve objective de ce dédoublement ; cependant les renseignements fournis plus tard semblent bien établir que l'âme était extériorisée, poussée par l’anxiété qu'elle éprouvait de sentir sa famille abandonnée.
Nous avons constaté que c'est parfois un étranger qui décrit l'esprit qui agit sur un autre médium ; nous allons voir un exemple où le médium lui-même assista à l'expérience et put se rendre compte de la façon dont procèdent les invisibles.

Le Médium voit l'esprit qui le fait écrire

Ce cas est emprunté à l'ouvrage de Stainton Mosès intitulé. « Spirit Teaching[5] ». On assiste là à une sorte de photographie de ce qui se passe ordinairement entre les esprits et les médiums pendant l'écriture mécanique véritable.

"Il raconte que le 24 octobre 1874, il se sentit violemment poussé à écrire, ce qui ne lui était pas arrivé depuis deux mois. Il obtint d'abord une courte phrase se terminant par ces mots.
« Nous n'étions pas éloignés de vous pendant cet espace de silence : nous étions toujours près de vous, mais nous avons décidé qu'il serait mieux d'agir différemment que dans le passé : cessez maintenant et attendez. »
Le rév. Stainton Mosès suppose qu'à cet instant, il passa dans un état de transe inconsciente, parce qu'il se rappelle qu'il voyait son corps à une certaine distance de lui, assis devant la table, et dont la main qui écrivait tenait la plume sur le cahier ; son esprit et son corps étaient réunis par une fine ligne lumineuse. Il regardait cela et tout ce qui était dans la chambre avec le plus vif intérêt et remarqua que tous les objets matériels semblaient nébuleux, et chaque objet spirituel avait l'apparence solide de la réalité.
Rector était debout derrière le corps du médium, une main étendue au-dessus de sa tête, et l'autre sur la main qui écrivait. Imperator et d'autres esprits familiers étaient aussi présents. Il en vint d'autres, inconnus, qui regardaient l'expérience avec intérêt. Une lumière douce semblait traverser le plafond, et envoyer sur le corps du médium des rayons de lueur bleuâtre, ce qui lui donnait des secousses et le faisait trembler. Bien qu'il fût 2H30, la lumière du jour ne se voyait plus ; la fenêtre paraissait obscure, mais la lumière spirituelle éclairait toute la scène. Le rév. Stainton Mosès entendait distinctement parler les Esprits, leur voix était semblable à la voix humaine, mais plus finement modulée, et comme très éloignée. Imperator dit que les esprits avaient voulu montrer comment ils opéraient. Rectos écrivait, et ce n'était pas comme se l'imaginait le médium en lui guidant la main ou en impressionnant son intelligence, mais en envoyant sur la plume ce qui paraissait une lueur bleue. La force ainsi dirigée faisait mouvoir la plume suivant la volonté de l'esprit. Pour montrer que la main n'était qu'un simple instrument, la plume en fut retirée et maintenue en position par le rayon lumineux. A la grande surprise de Stainton Mosès, la plume continua à écrire, seule [6] : il ne put s'empêcher de jeter un cri, mais on le prévint de se taire, car il rompait les conditions de réussite.
Une grande partie de cette communication avait donc été écrite sans l'intervention d'une main humaine, et sans l'aide de l'esprit du médium.
Imperator expliqua que les sons étaient produits de la même manière, pouvant se passer d'aide matérielle. On entendit les « fairy bells » et on respirait un parfum subtil qui resta longtemps perceptible aux sens de Stainton Mosès revenu à lui-même.
Il n'a pas observé comment étaient produits les sons, mais a vu près du plafond ce qui lui semblait être une boite à musique autour de laquelle se jouait cette lueur électrique bleuâtre.
Les esprits étaient vêtus de blanc, lumineux par eux-mêmes. L'esprit du médium lui sembla porter la même robe blanche avec une ceinture bleue. Quelques-uns avaient en plus un vêtement pourpre.
Il fut dit au médium qu'il n'était pas facile d'écrire sans l'intervention humaine et que les mots ainsi écrits ne seraient pas correctement orthographiés ; ce qui fut trouvé exact.
Comme il s'étonnait mentalement de ce que ces esprits parlaient anglais, plusieurs d'entre eux répondirent à sa pensée en employant différents langages : ceux qui ne lui étaient pas intelligibles furent interprétés par Imperator qui lui expliqua comment les esprits communiquaient entre eux par la transmission de la pensée.
Ensuite on lui commanda de revenir dans son corps, ce qui fut fait inconsciemment, et d'écrire ce qu'il avait vu.
La communication ainsi obtenue contenait cette phrase parmi d'autres.
« La nature spirituelle doit être développée, et pour cela nous devons employer aussi peu d'élément physique que cela est possible. Nous désirons faire comprendre à nos amis qui entrent sous notre influence que le caractère des esprits qui viennent à eux est en rapport avec l'élévation de leurs aspirations. Les influences mentales d'un cercle sont ressenties même dans le monde des esprits, et les influences qu'il en recueille sont en rapport avec cette direction. Dieu ne force pas les esprits à la vérité jusqu'à ce qu'ils soient préparés à la recevoir : ils doivent aller pas à pas, mais ils peuvent toujours s'élever de plus en plus par leurs propres efforts. L'influence du cercle détermine notre pouvoir, et plus les sens internes sont développés spirituellement chez un médium, plus il est difficile d'opérer avec lui, à moins que le cercle soit très petit et parfaitement harmonieux, les esprits des assistants étant ardemment fixés sur le progrès et l'enseignement spirituel, au lieu de l'être sur les choses terrestres. C'est à ce point que nous avons développé ce médium, qui obtiendra plus facilement des manifestations dans l'isolement et la passivité absolue, et quand il sera détaché de la terre mentalement et corporellement : les sens internes de l'esprit seront notre meilleur moyen de communication plutôt que les forces physiques du corps.
Nous cherchons à développer chez nos amis la perception et la soumission de l'esprit envers nous.»


Si cette expérience ne faisait pas partie d'un grand nombre d'autres, qui l'encadrent, pour ainsi dire, on pourrait ne voir dans ce récit que le résultat d'une autosuggestion du révérend Stainton Mosès ; mais il avait obtenu fréquemment de l'écriture directe en même temps que se produisaient d'autres phénomènes physiques, lumineux et sonores, qui montraient manifestement par leur simultanéité, l'intervention d'intelligences étrangères au groupe des expérimentateurs, indépendantes de leur volonté, et accusant leur personnalité par une écriture identique à celle obtenue ordinairement par la main du médium. Donnons un exemple de ces séances remarquables.

Ecriture directe, semblable à l'écriture obtenue par le médium

Il est tout à fait intéressant pour nous d'établir que, lorsque l'écriture est produite directement, elle ressemble absolument à celle qui est donnée par la main du médium mécanique, car ce fait démontre, l'indépendance de l'intelligence qui se manifeste et prouve que l'automatisme cérébral n'a pas à intervenir ; les expérimentateurs restant à l'état normal, il ne peut y avoir dédoublement, celui-ci nécessitant presque toujours l'état léthargique du sujet.
Dans son étude sur les manuscrits laissés par Stainton Mosès, M. W. H. Myers, écrit.

"Lorsque « l'écriture directe » était donnée dans ces séances, c’était pour chaque esprit la même que celle employée par chacun d'eux dans les inscriptions automatiques. Leur individualité était ainsi établie d'une manière décisive."

Citons une de ces séances d'après les mêmes documents[7] .

"19 septembre. — Le Docteur, Mrs Speer et moi étions assis à la table dans l’obscurité, mais nous avions laissé le gaz brûler grandement dans la pièce à côté. Sur le parquet, sous la table, je mets un morceau de papier roulé et un crayon, en ayant soin de déchirer un coin du papier et de le donner au Docteur Speer pour le reconnaître à l’occasion. Nous entendons différents coups, puis des objets apportés et un bruit comme si on sciait du bois. Lorsqu'on nous apporta des lumières, Mrs Speer ramassa le papier. La surface supérieure était blanche, sur le dos du papier Mrs Speer écrivit : « j'ai pris le papier sous la table, avec l'écriture ci-dessous sur la surface touchant le parquet. » Le Docteur Speer et moi avons ajouté et signé : « Le coin ci-dessus a été déchiré par moi, Stainton Mosès, avant d'éteindre la lumière et je l'ai donné au Docteur Speer, après j'ai remis les deux morceaux ensemble. » Ils vont tout à fait bien et sont collés par deux timbres de cinq centimes sur lesquels nous avons, le Docteur et moi, écrit nos initiales.
L'écriture est exactement tracée sur les lignes du papier, il manque les initiales d'un ami mort.
Le monogramme que l'on voit en bas, à gauche, est celui d'un de mes amis, décédé aussi. J'imagine que le message a dû être écrit à l'envers. La signature est bien celle de son écriture décidée et ferme, ressemblant beaucoup à mon écriture automatique..."

Description de l'esprit qui produit l'écriture directe

Le fils du Dr Speer, qui assistait parfois aux séances, apporte également son témoignage et il est aussi instructif que les autres. Le voici[8] .

"Un soir, nous étions réunis comme d'habitude, et j'avais la main posée sur une feuille de papier, en face de moi, avec un crayon à côté. Tout à coup le médium — M. Stainton Mosès, — qui était juste du côté opposé s'exclama : « il y a une colonne de lumière derrière vous ! » Peu après il nous dit que la colonne de lumière s’était formée en un esprit. Sur ma demande s'il connaissait cette figure, il me répondit que non et me donna la description de la tête et des formes. A la fin de la séance et en examinant ma feuille de papier que ma main n'avait jamais quittée, je trouvai une communiation signée. C'était le nom d'un musicien distingué mort au commencement du siècle. Je fis exprès de ne rien lui spécifier, car l'usage des grands noms nous conduisait fréquemment à des résultats différents de ceux que nous attendions. Cependant voilà maintenant le plus extraordinaire de l'affaire : donc, sans montrer le message, je demandai à M. Stainton Moses s'il pourrait reconnaître l'esprit qui se trouvait derrière ma chaise, d'après une photographie. Il répondit qu'il pensait pouvoir le reconnaître. Je lui donnai alors plusieurs albums contenant des portraits d'amis vivants et morts, aussi quelques portraits d'hommes célèbres.
Je me retirai à l'extrémité de la chambre sans le regarder et ne sachant pas même quand il avait le bon album entre les mains. En arrivant à la photographie du compositeur en question, il dit aussitôt sans hésitation : « voici la figure de l'esprit que j'ai vu derrière vous. » Alors et pour la première fois, je lui montrai le message et la signature.
Je considère cet incident comme une très bonne preuve d'identité spirite et je crois que tout le monde trouvera cet exemple intéressant."

Vision et photographie d'un esprit sous la forme d’enfant

Le Révérend S. Mosès obtint des preuves absolues que ses visions n'étaient pas des hallucinations subjectives, mais représentaient absolument des réalités. Déjà le cas précédent ne permet guère de doutes, celui que nous allons relater n'en laisse aucun non plus[9] .

"Je commence, dit-il, par le cas d'un esprit qui a manifesté pour la première fois sa présence, le 4 septembre 1872, et est demeuré jusqu'ici en communication avec nous. Je signale ce cas parce que nous avons profité de ces relations prolongées pour arriver à nous former une opinion sur la question d'identité, et aussi parce que cet esprit a non seulement donné des preuves non douteuses d'une individualité bien caractérisée, mais s'est manifesté de différentes manières...
L'esprit en question annonça sa présence par des coups et donna un message en français. Il dit qu'il avait été la sœur du Docteur Speer et était décédé à Tours à l'âge de sept mois. On ne m'en avait jamais parlé et son frère avait oublié qu'elle eût existé, car elle était morte avant la naissance du docteur. Les clairvoyants avaient toujours décrit un enfant comme m'accompagnant et j'en avais été fort surpris, car je ne me connaissais aucun parent ou ami de ce genre. Ce fait me fournissait l'explication. Depuis le moment de sa première manifestation, elle resta attachée à la famille, et son clair et joyeux petit coup, d'un caractère si nettement individuel, a toujours été une preuve infaillible de sa présence. Il n'a jamais varié et nous le reconnaissions tous aussi sûrement que nous aurions reconnu la voix d'un ami intime. Elle donna des détails sur son propre compte et rappela sans erreur ses quatre noms. L'un d’eux était nouveau pour son frère et il le vérifia en se renseignant près d'un autre membre de la famille. Les noms, les dates et les faits m'étaient également inconnus. Je n'avais absolument aucune notion de l'existence d'une telle personne.
Cette jeune enfant manifesta deux fois sa présence au moyen de la plaque photographique. L'un de ces cas fut attesté par l'écriture directe et l'on pourra les trouver tous deux, clairement expliqués parmi nos travaux, dans le chapitre sur la photographie spirite publié par Human Nature Vol. VIII, page 395.
Voici le récit de ces deux faits.
La photographie dont il est question fut prise par Hudson, pendant qu'il demeurait à Palmers Terrace, Hollovay. Le petit enfant qui se trouve au centre de la composition est une jeune soeur du docteur Speer, l'assistant assis à gauche, au premier plan ; la forme vaporeuse en avant et à droite est la mère de l'enfant. J'ai déjà dit plus haut combien cet esprit d'enfant s'était manifesté avec persistance dans nos réunions, presque dès le premier jour, venant le premier de tous avec un message en français pour démontrer son identité. Il y avait plus de 50 ans qu'elle avait quitté notre sphère d'existence, tandis qu'elle habitait Tours et n'était âgée que de sept mois.
Son joyeux petit message : « je suis heureuse, très heureuse ! » fut le premier indice que l'on eût de sa présence, et le petit enfant que les clairvoyants décrivaient si constamment comme se tenant près de moi était ce même esprit qui, par toutes sortes de moyens indirects, s'efforçait de se faire reconnaître par son frère. Depuis lors, elle ne nous a jamais quittés et une séance se passe rarement sans que nous entendions son joyeux frappement. Elle habite la maison aussi assidûment qu'aucun des enfants de la famille et elle est pour moi aussi connue et aussi réelle qu'aucun d’eux. Je l’ai vue et j'ai entendu sa voix par mon sens intérieur ; j'ai senti son contact et deux fois j'ai obtenu son portrait sur la plaque photographique.
Ce groupe spécial fut pris dans les plus strictes conditions d'expérimentation. Le Dr Speer et moi n'avons pas un seul instant perdu la plaque de vue et nous n'avons négligé aucune des précautions que j'avais annoncées au préalable. Nous pouvons affirmer sans aucune hésitation qu'aucun élément suspect ne s'est présenté.
Le lendemain du jour où la photographie fut prise était un dimanche et je pris part à un dîner de famille. Au moment où le dîner touchait à sa fin, je tombai graduellement en transe et de grands coups se firent entendre dans la salle à manger. On eut recours à l’alphabet ; il fut prescrit au docteur Speer de se rendre dans la pièce où nous tenions ordinairement nos séances et où il trouverait un message qui lui était destiné. Il y alla, mais il ne trouva rien. On lui conseilla par les mêmes moyens de chercher de nouveau et il découvrit à la fin, sous une étagère et placée de façon que les rayons directs de la lumière ne tombaient pas sur elle, une feuille de papier sur laquelle étaient tracés de curieux signes hiéroglyphiques. Pendant longtemps il nous fut impossible d’en rien tirer, jusqu’à ce que l’idée nous vint de les présenter devant un miroir. On trouva alors que c'était un message écrit de droite à gauche et de bas en haut. La même croix grossière qui terminait alors chaque message et que nous observons encore fréquemment aujourd'hui, se trouvait sur la feuille en question, et dès le premier coup d’œil le message devint intelligible. En le déchiffrant comme je viens de le dire, on peut lire ceci : « je suis l'Esprit d'amour. Je ne puis me communiquer, mais je suis près de vous. La photographie était celle de la petite Pauline. » Pauline était l'un des noms de l'enfant. Son nom complet, que nous ignorions tous, fut correctement épelé sur notre demande : Catherine, Pauline, Stanhope Speer, avec la date de sa naissance et celle de sa mort. Voilà un joli cas de cérébration inconsciente pour le Dr Carpenter.
Cet écrit ainsi obtenu dans une pièce où personne ne se trouvait, dans laquelle personne ne serait allé, et dans des circonstances où il eût été impossible de commettre une fraude (dans le cas où il eût pu venir à l'esprit d'aucun de nous de faire une telle action) nous donna la certitude de l'identité de cet esprit. Je dis que la supercherie était impossible : il n'y avait en effet dans la maison aucune personne capable d’exécuter une écriture hiéroglyphique aussi compliquée ; personne n'aurait pu songer à agir ainsi ; personne en dehors de nous-mêmes ne connaissait le nom de l'enfant Pauline. Le même agent qui avait donné le portrait s’évertuait ainsi à établir son authenticité.
Il nous suffit d’observer les portraits un seul instant, pour remarquer deux points particuliers. Le petit portrait est si parfait, qu'une puissante loupe révèle avec le plus de netteté le détail des traits et, entre autres, les longs sourcils qui caractérisent toute la famille. Un étranger n’aurait pas saisi de la sorte ce qui frappait tous ceux qui les connaissaient. En outre, l’habitude constante de ceux qui reviennent de l'au-delà est de faire ressortir leur identité par la reproduction de quelque particularité du vêtement ou de la tenue. Dans un autre portrait, c'est un chapeau noir. Ici c'est un large gant, qui se voit sur les mains de la mère, la figure agenouillée qui se tient le plus près de l'enfant. C'était son habitude de parcourir la maison, rangeant et époussetant en bonne ménagère, avec des gants trop larges aux mains. Elle tenait énormément à la blancheur de la peau de ses mains et prenait ces précautions pour la conserver."

Encore une confirmation de la vision par la photographie

"Avant de terminer ce chapitre, continue le Révérend, je donnerai quelques détails complémentaires sur ce jeune enfant.
Il y a environ un mois, nous voulûmes essayer de prendre une photographie avec M. Parkes, et elle apparut de nouveau. Je pris place près d'une petite table et tombai aussitôt en transe. Pendant une période de clairvoyance, je vis l'enfant se tenir debout ou flotter près de mon épaule gauche. Elle semblait se tenir près de la table, et je m'efforçais en vain d'appeler sur elle l'attention du Dr Speer. Dès que la pose fut terminée et que je m'éveillai, je déclarai ce que j'avais vu, et lorsque la plaque fut développée, on vit une petite forme paraissant se tenir sur la table. La position était exactement telle que je l'avais vue et sentie. Le portrait, qui portait aussi des caractères communs à toute la famille, fut aussitôt proclamé par le petit esprit comme étant son portrait. Il éclatait de joie devant le succès de l'expérience. Ma vision était si nette, j'étais si certain de ce que l'on allait trouver sur la plaque, que j'aurais parié tout mon bien sur le résultat avant de l'avoir vu."


Les phénomènes spirites, même dans le domaine restreint que nous explorons, présentent une variété extraordinaire. Nous allons voir qu'un incrédule devint non seulement médium écrivain mécanique, mais aussi guérisseur, et que cette faculté s'exerçait au profit de personnes qu'il n'avait jamais connues et dont l'existence lui était révélée pour la première fois par le pouvoir invisible qui dirigeait sa main.

Noms, adresse et guérison d'une personne inconnue du médium

Dans la traduction française du rapport fait par le Comité de la Société Dialectique de Londres, nous lisons le fait suivant[10] .

"Le président donne la parole à M. J. Murray Spear qui s'exprime ainsi.
Lorsque j'entendis parler pour la première fois du moderne spiritualisme, je résolus de ne pas m'en occuper, car j'avais auparavant pris une part active à la constitution des Sociétés de tempérance, de paix, de fraternité, de droit des femmes, et autres entreprises morales, sociales ou religieuses, et cela au grave préjudice de mon temps, de mon argent et même de ma réputation. Je craignais d'avoir le même sort si je m'occupais de spiritualisme. Cependant je me laissai aller à prendre part à une séance et alors le nom de la femme de mon frère, morte depuis peu de temps, fut donné par l'alphabet. Son nom était Francès. Aucun assistant ne l'avait connue et, à plus forte raison, ne savait son nom. J'étais très intrigué de savoir comment ce nom était venu là et je me hasardai à examiner la question d'un peu plus près. En mars 1852, ma main fut poussée à écrire ceci : « nous désirons que vous alliez à Abington, chez David Vining. » J'ignorais qu'une personne de ce nom vécût dans cette ville. Abington était à vingt milles de Boston, mon pays natal, où le message fut écrit. Personne n'était près de moi pendant que je l'écrivais.
J'allai donc à Abington, conformément à l’indication. J'y trouvai une personne portant le nom que j'avais écrit, et qui, en outre, était malade et n'avait pas dormi depuis dix jours et dix nuits. Ma main se porta vers lui, se tendit dans sa direction, mais ne le toucha pas. Aussitôt toute douleur disparut et il tomba dans un profond sommeil.
Deux points attirèrent alors mon attention :

1° ce pouvoir, quel qu'il pût être, se montrait intelligent, puisqu'il m'avait donné le nom d'une personne que je ne connaissais pas auparavant et m'avait conduit à son domicile ;
2° il se montrait bienfaisant, puisqu'il m'avait fait soulager un malade.
Depuis ce moment, je fus envoyé dans beaucoup de localités, chez beaucoup de personnes pour accomplir de semblables oeuvres de bienfaisance. Une dame avait été frappée de la foudre. Je fus l'instrument dont se servit ce pouvoir, pour faire disparaître, en peu de temps, toute trace du mal. Je reçus des preuves aussi nombreuses que variées et je devins un adepte du nouveau spiritualisme..."


Dans ce cas, l'enchaînement des manifestations décèle une idée, un plan, une direction donnés par une intelligence indépendante de l'écrivain, et il nous parait qu'il faut fermer volontairement les yeux pour ne pas être convaincu de la véracité du Spiritisme.
Dans l'exemple suivant, ce sont des coups frappés qui accompagnent l'écriture et qui font comprendre au médium qu'il n'est pas le jouet de son imagination, ce que la signature exactement obtenue démontrait déjà.

Un oncle bruyant

C'est aussi dans le Rapport de la Société Dialectique[11] que nous trouvons consignée l'observation suivante, due à Mme Leatitia Lewis. Voici son témoignage.

"Après avoir raconté les phénomènes physiques très variés dont elle a constaté chez elle la réalité et comment elle se réfugia chez une amie où elle finit par retrouver le calme, elle continue en ces termes.
Pendant mon séjour à Paris, en mai dernier, la première lettre que je reçus de ma fille, mariée à Stradey, constatait que les coups avaient commencé à se faire entendre chez elle, de la façon la plus évidente, dans les murs et autres parties de la chambre, souvent pendant le jour, mais plus souvent encore pendant la nuit. Elle était restée près d'une semaine sans dormir et avait eu le courage d'essayer de causer avec cet esprit tapageur en épelant les lettres ; mais, quoique les coups fussent frappés en réponse, l'alphabet ne lui avait donné rien de net.
Cela dura au moins quinze jours, les coups devenant de plus en plus violents. Un jour qu'elle commençait à écrire, elle constata, avec une surprise mêlée de crainte, que sa main était obligée de tracer des lettres qu'elle ne pouvait lire. Il y avait bien des mots distincts, mais elle ne pouvait les comprendre. Voici la première phrase qu'elle lut, non sans difficulté : « voulez-vous commencer à croire que je suis présent ? Mon esprit restera troublé jusqu'à ce que j'aie révélé mon secret. » Ma fille demanda : «qui êtes-vous ? » Il écrivit : Benj. Way. Comme elle insistait pour avoir le nom tout entier, Benjamin Way fut alors donné. (Benjamin Way est le nom de mon frère aîné, mort depuis plusieurs années, et la signature était exactement celle qu'il avait adoptée de son vivant). Elle demanda : « êtes-vous l'oncle Ben ? » Il répondit : « oui, oui, ma chère enfant. »... L'esprit écrivit d'où il venait, mais je ne puis pas le dire, ni certains événements de sa vie passée. Pendant plusieurs jours, ma fille se plaignit et resta sous le coup d'une véritable terreur. Comme elle reprochait à l'esprit de la persécuter par ses coups de plus en plus violents, qui la suivaient partout, elle écrivait de nouveau ceci : « pourquoi vous plaindre ainsi ? Vous me faites de la peine, ma chère enfant. Il faut me pardonner. »
J'ai cru devoir reproduire cette communication parce qu'elle est fort étrange et qu'elle donne l'explication du trouble éprouvé par l’esprit. En effet la préoccupation de celui-ci était de faire connaître où se trouvait son testament et de décrire la place qu'il occupait dans une grande caisse en fer blanc. L'esprit vint à moi parce que j'étais sa sœur favorite, mais il cessa de me poursuivre et de m'effrayer. Ma fille, voulant essayer de se débarrasser de cet esprit trop tenace, lui demanda d'assister à une séance que son mari lui avait dit devoir se tenir dans les environs de Manchester. Le médium était madame X femme d'un pasteur de W...
Mon gendre M. M... qui ne croyait pas aux esprits, désirait assister à quelques manifestations et avait prié un de ses amis de le présenter, car il ne connaissait pas les assistants. Je dois bien avouer que ma fille avait bien prévenu par lettre son mari de ses ennuis, mais sans lui parler des révélations au sujet du testament[12] . Elle lui avait dit seulement qu'au milieu de ses nombreuses manifestations, l'esprit Benj. Way lui avait révélé un secret.
La première séance ne donna que déception. Mme X... personne très délicate, faillit s'évanouir, tant sa main était frappée avec violence contre la table. Il fut impossible d'obtenir d’autres manifestations que des coups frappés et des mouvements de table. Quelques jours plus tard, M. M... assista à une autre séance. Des questions furent posées par l'intermédiaire de Mme X... encore très fatiguée.
Lorsqu'on lui demanda s'il était bien celui qui avait promis de venir, l'esprit répondit : « oui, je suis ici » et il signa de son nom Benjamin Way, ce qui parut d'autant plus étrange, que ni M. ni Mme V..., n'avaient jamais entendu prononcer ce nom. Comme on lui demandait une preuve, il traça le dessin de la boîte de fer blanc. Ce fût pour ma fille une preuve que l’esprit avait bien tenu la promesse qu'il avait faite d'assister a la séance de W..., car ainsi que je l'ai fait remarquer, ma fille n'avait parlé à son mari ni du testament, ni de la boite en fer blanc."


Nous sommes donc encore en présence d'un esprit qui se manifeste d'une manière identique dans des villes différentes, à des médiums qui ne se connaissent pas, et qui tient absolument à ce qu'on retrouve son testament. Evidemment il ne saurait s'agir dans les dernières expériences, de transmission involontaire de pensée, puisque le mari ne connaissait pas les détails qui lui avaient été cachés. Les partisans de la subconscience ne peuvent guère, avec leur hypothèse, expliquer non plus ces coups bruyants qui ont pour objet d'attirer l'attention, car il serait trop absurde de supposer que la subconscience de cette jeune dame était la cause de ces manifestations puisqu'elle ne soupçonnait pas leur raison d'être, avant que l'esprit ne l'eût fait connaître.
L'exemple suivant constitue aussi une bonne preuve de la personnalité de l'intelligence invisible qui se manifeste, car son écriture et ses idées s'expriment d'une manière semblable par l'écriture directe et par l'écriture mécanique, malgré le changement de médium. C'est bien un esprit qui saisit toutes les occasions qui lui sont offertes de témoigner de sa survivance.

Le cas de Madame Mary Burchett

Nous avons encore recours au livre si documenté d'Aksakof[13] pour cette citation. En fait de communications transmises par l'écriture directe, dit-il, mais en grande quantité de la part d'une seule et même personnalité invisible, le cas de Mme Mary Burchett, raconté par elle dans le « Light » de 1884 (page 471) et 1886 (pages 322 et 425) est tout à fait remarquable. Dans l'espace de deux ans elle reçut une cinquantaine de messages dans l’écriture d'un ami intime, mort en 1883. De son vivant il ne croyait pas du tout « à la possibilité d'une vie après la mort » ; et c'est pourquoi il dit dans son deuxième message : « c’est une révélation pour moi aussi bien que pour vous : vous n'ignorez pas combien j'étais réfractaire à toute foi en une existence future. »
Antérieurement à mon voyage à Londres, dit Aksakof, en 1886 j'écrivis à Mme Burchett et lui posai diverses questions, auxquelles elle répondit obligeamment par la lettre suivante, qui contient de nombreux détails inédits.

The Hall, Bushey, Herts (Angleterre) le 20 mai 1886
M. — Je regrette de ne pouvoir faire droit au désir que vous avez exprimé de posséder quelques spécimens de l'écriture posthume et naturelle de mon ami défunt, attendu que les messages qu'il m'a adressés, étant d'un ordre purement personnel, sont sacrés pour moi. Il m'a, en outre, prié à plusieurs reprises de ne les montrer à personne. Quant aux questions que vous me posez, j'y répondrai très volontiers.
1° - Relativement à l’écriture de mon ami : jusqu'à ce jour j'ai reçu de lui trente-quatre lettres, par la médiumnité de M. Eglinton : (écriture directe) les deux premières étaient écrites sur des ardoises, toutes les autres sur du papier. Une de ces lettres est écrite sur une feuille de papier à lettre que j'avais collée par les coins avec un peu de gomme, sur une des ardoises, de manière qu'elle pût être enlevée sans peine (voir « Light » 1884, page 472). En ce qui concerne les quelques premières lettres, bien que l'écriture ressemble beaucoup à celle de mon ami et qu'elles soient conçues dans un style et un langage qui lui étaient propres, je leur ai découvert en même temps une certaine ressemblance avec l'écriture d'Ernest, l’un des esprits-guides du médium, ce qui me déconcerta un peu. Mais cette vague ressemblance ne tarda pas à diminuer graduellement, et finit par disparaître tout à fait ; et alors l'écriture des messages devint pareille à celle de mon ami de son vivant en tant qu'une écriture au crayon peut ressembler à celle faite avec une plume. Mon ami était autrichien de naissance, et son écriture, remarquablement jolie et fine, portait le cachet de son origine allemande...
2° - Tous les messages, sauf un, sont écrits en anglais, avec beaucoup de phrases en langue allemande. Durant sa vie, il avait également l'habitude de m'écrire en anglais. A l’approche de Noël, en 1884 je reçus, à mon grand étonnement, une lettre allemande (communication par l'écriture directe), écriture avec des caractères gothiques fort beaux et d'un style impeccable[14] .
Eprouvant quelque difficulté à comprendre l’allemand, car à cette époque je ne connaissais cette langue qu'imparfaitement, j'exprimai mon regret que la lettre fût en allemand, ajoutant que j'aurais beaucoup désiré recevoir quelques lignes dans ma langue maternelle. M. Eglinton proposa obligeamment d’essayer. La feuille n'était écrite que d'un seul côté ; il la retourna sur l'ardoise, que nous tenions de la façon habituelle, et peu de temps après j'entendis le bruit du crayon et trouvai quelques mots seulement, en anglais, dans le style habituel.
3° - Ces messages contiennent des allusions si nombreuses à sa vie sur la terre, qu’elles suffiraient pour me convaincre de son identité, sans que j'eusse eu besoin d'autres preuves, qui ne manquaient point cependant. Vous avez peut-être lu dans le livre de J. Farmer « Twixt two worlds » (Entre deux mondes) page 167, le récit d'une matérialisation remarquable, c’est moi qui l'ai communiqué[15] ... Dans une de ses premières lettres, je trouvai une preuve frappante : il nomma, incidemment, un endroit en Allemagne et je me souvins alors qu'il m'avait dit l'avoir visité. C'est un nom assez bizarre, et je ne l'ai jamais entendu citer, ni avant ni après. Un jour que j'étais assise, seule, à une séance d'écriture automatique, — depuis l'automne dernier, j'ai développé en moi cette faculté, à un degré faible encore, — je fis allusion à ce fait et demandai à mon ami s'il voulait écrire par ma main, le nom du pays où cet endroit se trouvait. Je m'évertuai à rendre ma main aussi passive que possible, afin de n'exercer aucune influence sur la réponse ; tout de même je m'attendais à lire « Autriche » ou « Hongrie ». A mon grand étonnement, ma main écrivit lentement le nom d'une ville, et alors je me souvins qu'au cours de l'entretien que j'eus avec lui, lorsque je lui fis observer la consonnance bizarre de ce nom, il m'avait dit que cet endroit se trouvait auprès de la ville de D.
J'ai toujours considéré cet incident comme fort curieux, bien que dans l'espèce il ne présente pas beaucoup d'importance.
MARY BURCHETT


Ce dernier fait peut être attribué parfaitement à la mémoire latente, mais le nom de l'endroit signalé dans la première écriture directe obtenue par Eglinton conserve toute sa valeur, augmentée encore par la parfaite ressemblance de l'écriture qui relate des détails circonstanciés de la vie de l'esprit. Quand, à une pareille somme d'évidences, s'ajoutent la vue et le toucher, la conviction devient absolue, à moins de nier purement et simplement la réalité de ces phénomènes. M. Aksakof a voulu contrôler les ressemblances d'écritures, voici ce qu'il dit à ce sujet.

"Il me reste à ajouter que, lors de mon séjour à Londres, en 1886, je saisis l'occasion qui se présentait pour moi de faire la connaissance de Mrs Burchett. Comme bien on pense, elle confirma ce qui précéde et me fit voir des spécimens de l'écriture de son ami, avant et après sa mort ; mais il ne me fut pas permis d'en lire le contenu, de sorte que je n'ai pu examiner et comparer les deux écritures aussi soigneusement que je l'aurais voulu ; j'ai seulement pu comparer la façon dont était écrit l'article « The », et je la trouvai identique ; pour le reste, je constatai une ressemblance dans l'aspect général des deux écritures mais la ressemblance n'est pas identique, et, de plus, l'écriture au crayon diffère toujours quelque peu de l'écriture à l'encre."

Malgré ces réserves, le cas reste précieux, car Mme Burchett qui affirme la parfaite identité des deux écritures, semble douée de beaucoup de discernement ; mais c'est surtout à cause du contenu intellectuel des messages et de la matérialisation de l'écrivain pendant la séance avec Eglinton. Bien que des preuves aussi complètes soient très rares, nous pouvons en signaler encore une qui a une inestimable valeur, tant à cause de la durée des manifestations, que de la haute honorabilité du témoin.

Les Messages d'Estelle Livermore

Il ne serait peut-être pas possible de trouver un cas plus concluant, plus parfait comme preuve d'identité d'une forme matérialisée, que celui que nous présente l'apparition d'Estelle à son mari, M. C. Livermore, banquier à New-York. Ce cas réunit, dit M. Aksakof, toutes les conditions pour devenir classique ; il répond à toutes les exigences de la critique la plus méticuleuse.
On peut en trouver le récit détaillé dans le « Spiritual Magazine » de 1861, dans les articles de M. B. Coleman, qui en tenait tous les détails directement de M. Livermore (ils ont été ensuite publiés sous forme d'une brochure intitulée : « Spiritualisme in America », par Benjamin Coleman, Londres 1861) et enfin dans l'ouvrage de Dale Owen, « Debatable Land », qui en a emprunté, les détails au manuscrit de M. Livermore. Signalons ici les principaux.
La matérialisation de la même figure s'est continuée pendant cinq ans, de 1861 à 1866, durant lesquels M. Livermore a eu 388 séances avec le médium Kate Fox et dont les détails ont été immédiatement enregistrés par M. Livermore dans un journal. Elles ont eu lieu dans une complète obscurité. M. Livermore était le plus souvent seul avec le médium qu'il tenait tout le temps par les deux mains ; le médium était à son état normal et témoin conscient de tout ce qui se passait. La matérialisation visible de la figure d'Estelle fut graduelle ce n'est qu'à 43ème séance que M. Livermore put la reconnaître, au moyen d'un éclairage intense produit par une seconde figure qui accompagnait Estelle et qui se donnait le nom de Franklin.
Depuis lors, l'apparition d'Estelle devint de plus en plus parfaite et put supporter même la lumière d'une lanterne apportée par M. Livermore. Heureusement pour l'appréciation du fait, dit M. Aksakof, la figure ne put parler, sauf quelques mots qu'elle prononça, et tout le côté intellectuel de la manifestation dut revêtir une forme qui laissa des traces à jamais persistantes. Ce sont les communications par écrit que M. Livermore reçut d'Estelle, sur des cartes qu'il apportait lui-même, et qui furent écrites non par la main d'un médium, mais directement par la main d'Estelle, et même quelquefois sous les yeux de M. Livermore à la lumière créée « ad hoc ». L'écriture de ces communications est un parfait « fac similé » de l'écriture d'Estelle de son vivant. Le contenu, le style, les expressions, tout, dans les communications, témoignait de l'identité de la personnalité qui se manifestait ; et outre ces preuves intellectuelles, plusieurs de ces communications furent écrites en français, langue qu'Estelle possédait à la perfection et que le médium ignorait complètement.
Il est clair qu'il ne peut y avoir hallucination de M. Livermore, car il conserve les messages qu'il a vu écrire : la supposition que c'est le double du médium qui se transfigure n'est pas plus soutenable, en raison des messages en français, il faut donc se rendre à l'évidence ou imaginer que M. Livermore a menti et joué une comédie indigne, ce que son rang dans la Société et son caractère nous interdisent absolument de supposer.
Voici d'autres détails qui se rapportent plus particulièrement à l'écriture[16] .

"Les communications furent toutes, au nombre d'une centaine, reçues sur des cartes que M. Livermore marquait et apportait lui-même, et furent toutes écrites, non par le médium (dont M. Livermore tenait les mains pendant toute la séance), mais directement par la main d'Estelle et quelquefois même sous les yeux de M. Livermore, à la lumière spiritique créée « ad hoc », lumière qui lui permettait de reconnaître parfaitement la main et même toute la figure qui écrivait. L'écriture de ces communications est une parfaite reproduction de l'écriture de Mme Livermore vivante. Dans une lettre de M. Livermore à M. Benj. Coleman dont il avait fait connaissance en Amérique, nous lisons : « nous venons enfin d'obtenir des lettres datées. La première de ce genre, datée du vendredi 4 mai 1861, était écrite très soigneusement et très correctement, et l'identité de l'écriture de ma femme a pu être établie d'une façon catégorique par des comparaisons minutieuses ; le style et l'écriture de « l'esprit » sont pour moi des preuves positives de l'identité de l'auteur, même si on laisse de côté les autres preuves encore plus concluantes, que j'ai obtenues. » Plus tard, dans une autre lettre, M. Livermore ajoute : « son identité a été établie de façon à ne laisser subsister l'ombre d'un doute : d'abord par son apparence, ensuite par son écriture et enfin par son individualité mentale, sans compter les nombreuses autres preuves qui seraient concluantes dans les cas ordinaires, mais dont je n'ai pas tenu compte, sauf comme preuves à l'appui. » M. Livermore, en envoyant quelques-unes des communications originales à M. Coleman, lui avait envoyé aussi des spécimens de l'écriture d'Estelle de son vivant, pour les comparer, et M. Coleman trouve les premières « absolument semblables à l'écriture naturelle. » Deux « fac-similés » de ces communications écrites sont joints à cette brochure[17]et on les retrouve dans le « Spiritual Magazine » de 1861, où les lettres de M. Coleman parurent tout d'abord. Ceux qui possèdent des lettres de Kate Fox (le médium) peuvent s'assurer que leur écriture n’a rien de commun avec celle des communications de M. Livermore.
Outre cette preuve intellectuelle et matérielle, nous en trouvons encore une autre dans plusieurs communications écrites par Estelle, en français, langue complètement inconnue du médium. Voici à ce sujet le témoignage décisif de M. Livermore : « une carte que j'avais apportée moi-même fut enlevée de ma main et après quelques instants elle me fut visiblement rendue. J'y lus un message admirablement écrit en pur français, dont Mlle Fox ne connaissait pas un mot[18]. »
Et dans une lettre de M. Livermore à M. Coleman, je lis encore : « j’ai aussi reçu, il n'y a pas longtemps, plusieurs autres cartes en français. Ma femme connaissait très bien le français. Elle l'écrivait et le parlait correctement tandis que Mlle Fox n'en avait pas moindre notion. »
Nous trouvons ici une double preuve d'identité : elle est constatée non seulement par l'écriture en tous points semblable à celle de la défunte, mais encore dans une langue inconnue du médium. Le cas est extrêmement important et présente à nos yeux une preuve d'identité absolue."

Résumé

Nous avons vu dans ce chapitre se révéler la cause agissante à laquelle est due l'écriture automatique. Elle s'est présentée à nous de bien des manières différentes. Tantôt c'est un médium voyant qui décrit l'esprit auquel est due la communication ; d'autres fois c'est l'écrivain lui-même, dédoublé, qui assiste à l'expérience et note soigneusement la position de son inspirateur. Parfois la vision est si nette pour l'oeil du clairvoyant qu'elle lui permet de retrouver l'image de l'apparition parmi une quantité d'autres portraits ; enfin l'esprit lui-même se matérialise et écrit comme de son vivant, devant les yeux charmés de son mari.
Que deviennent dans ces cas spéciaux les ordinaires et banales hypothèses des incrédules ? Supercherie ? Non, car il y a vraiment trop de témoignages honorables, et leur nombre seul détruit cette possibilité. Hallucination ? Pas plus, car nous avons constaté que la photographie a reproduit le portrait de l'être invisible qui assistait le Révérend S. Moses. Télépathie ? Elle n'a pas plus que la clairvoyance à intervenir ici. Dédoublement inconscient des médiums ? Nous avons vu qu'ils restaient dans la plupart des cas à l'état normal et que les choses révélées étaient inconnues des assistants. Concluons donc, enfin, que c'est bien l'âme humaine qui, après la mort, peut encore communiquer sa pensée à ces êtres délicatement organisés que l'on nomme des médiums, et bénissons cette magnifique découverte qui nous ouvre les portes d'un monde nouveau.

[1] Revue Spirite. 1860. Page 259.

[2]Gabriel Delanne. L’âme est immortelle, démonstration expérimentale. Page 89.

[3] Revue Spirite. 1858. Page 346.

[4] Dr Ermacora. Le cas de Padoue. Les Annales Psychiques. 1892. Page 65.

[5] Light. 25 novembre 1900.

[6] Voir l’expérience de William Crookes relatée plus haut. Page 439.

[7] F.W.H. Myers. Les expériences de W. Stainton Mosès, Annales Psychiques. 1895. Page 216.

[8] F.W.H. Myers. Les expériences de W. Stainton Mosès, Annales Psychiques. 1895. Page 228.

[9] Stainton Mosès. L’identité des Esprits. Traduction française par le Docteur Dusart, dans la Revue Scientifique et morale du Spiritisme. Mars 1900, page 527 et Aout 1900, page 76.

[10] Dusart. Rapport sur le spiritualisme, etc. Traduction française. Page 127.

[11]Dr Dusart. Rapport sur le Spiritualisme, etc. Page 292. Les noms et adresses des personnes désignées ont été communiqués au Comité, mais avec prière de ne pas les rendre publics.

[12] On constate par cette phrase que M. M… ne se trouvait pas auprès de sa femme lorsque eurent lieu les manifestations.

[13] Aksakof. Animisme et spiritisme. Page 551.

[14]Il est nécessaire de savoir qu’Eglinton ne connaît pas du tout la langue allemande.

[15] A la séance dont parle Mme B. elle a parfaitement reconnu la forme de son ami, qui avait la tête découverte ; elle était tout près de lui et l’a même tenu par la main ; pendant ce temps, la lumière était augmentée à dessein.

[16]Aksakof. Animisme et spiritisme. Page 537.

[17] Benjamin Coleman. Spiritualism in America. Londres. 1871. Pages 25, 30 et 53.

[18]Dale Owen. Debatable Land. Londres. 1871. Page 390.

 

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