Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec

SIXIEME CATEGORIE

Animaux et Phénomènes de hantise


Cette catégorie est très abondante en exemples intéressants et instructifs. En effet, après un tri rigoureux pratiqué dans ma collection de faits, je trouve en conserver encore trente-neuf cas à ma disposition. Je me bornerai, naturellement, à en relater une partie seulement, tout en renvoyant, pour les autres, aux publications qui les contiennent. Pour plus de clarté, j’ai subdivisé ses cas en deux sous-groupes. Dans le premier, on examine les faits dans lesquels les animaux ont donné des signes certains de percevoir collectivement, avec l’homme, les manifestations de hantise. Dans le second, on traite des faits d’apparitions de fantômes animaux en des lieux hantés.

Premier sous-groupe - Animaux qui perçoivent collectivement avec l’homme les manifestations de hantise


Je résume d’abord quelques cas qui, étant constitués par de cours incidents épisodiques éparpillés en de long récits, ne peuvent guère être rapportés en entier. Je commence par trois cas historiques, que j’extrais d’un article de A. Russel Wallace, Etude sur les Apparitions, dans les Annales des Sciences Psychiques, 1891, pages 351-352.

77º Cas. – (Auditif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.)
Dans son récit des phénomènes qui eurent lieu à la cure d’Epworth, l’éminent John Wesley, fondateur de la secte des Méthodistes, après avoir décrit des bruits étranges semblables à ceux que feraient des objets en fer et en verre jetés par terre ajoute :
Peu après, notre grand dogue Masheff accourut se réfugier entre M. et Mme Wesley. Tant que les bruits continuèrent, il jappait et sautait en happant l’air de côté et d’autre, et cela souvent avant que personne dans la chambre n’entendît quelque chose. Mais après deux ou trois jours, il tremblait et s’en allait en rampant avant que le bruit commençât. La famille savait à ce signe ce qui allait arriver, et cela ne manquait jamais

78º Cas. – (Auditif-collectif.) – Pendant les phénomènes du cimetière d’Arensburg, dans l’île d’Oesel, où des cercueils furent retournés dans des voûtes fermées, faits dûment constatés par une commission officielle, les chevaux des gens qui venaient visiter le cimetière furent souvent si effrayés et si excités qu’ils se couvrirent de sueur et d’écume. Quelquefois, ils se jetaient par terre et partaient immédiatement, plusieurs moururent au bout d’un jour ou deux. Dans ce cas, comme dans tant d’autres, bien que la Commission fît une investigation très sévère, elle ne découvrit aucune cause naturelle. – D’après R. D. Owen, Footfalls on the Boundrary of another World, p. 186.

79º Cas. – (Auditif-collectif.) – Dans le terrible cas de maison hantée raconté à M. R.-D. Owen par Mme S.-C. Hall. – qui fut témoin elle-même des faits principaux, - nous voyons que l’homme hanté n’avait pu garder un chien longtemps, il ne fut pas possible de le faire rester dans la chambre, ni le jour ni la nuit. Celui qu’il avait quand Mme S.-C. Hall fit sa connaissance, quand les phénomènes commencèrent, et bientôt après, il s’enfuit et fut perdu. Footfalls…, p. 326.
A ces cas historiques, M. Wallace ajoute ces trois autres d’une date récente :

80º Cas. – (Visuel-collectif.) – Dans le cas rapporté par M. Hodgson dans l’Arena, en septembre 1889, quand la dame en blanc apparut au frère de l’auteur, nous lisons que :
La troisième nuit, il vit le chien ramper et rester le regard fixe, et ensuite agir comme s’il était poursuivi tout au tour de la chambre. Mon frère ne vit rien, mais entendit une sorte de sifflement, et le pauvre chien hurla, puis essaya de se cacher, et ne voulut plus jamais rentrer dans cette chambre.

81º Cas. – (Auditif-collectif.) – Dans le remarquable récit de maison hantée établi par un dignitaire très connu de l’Eglise anglicane qui habita cette maison douze mois, il faut considérer la conduite très différente des chiens en présence des effets insolites réels ou fantomatiques. Quand une tentative de vol fut fait au presbytère, les chiens donnèrent l’alarme aussitôt, et le clergyman se leva à leurs féroces aboiements. Au contraire, pendant les bruits mystérieux, bien qu’ils fussent beaucoup plus forts et inquiétants, ils n’aboyèrent pas du tout. On les trouva tapis dans un coin, dans un état de frayeur pitoyable. Ils étaient plus troublés que personne et, s’ils n’avaient été enfermés en bas, ils seraient accourus à la porte de notre chambre à coucher et se seraient blottis là en rampant et gémissant aussi longtemps qu’on les aurait laissés faire. – Proceedings of the S.P.R., Vol. II, p. 151.

82º Cas. – (Auditif-collectif.) – Dans une maison hantée à Hammersmith, Proceedings of the S.P.R., Vol. III, p. 115-116, où l’on entendait des bruits de toutes sortes, y compris l’écho de pas et le son de sanglots et de soupirs, et où l’on voyait des portes s’ouvrir sans aucune cause apparente, où, enfin, apparaissait un fantôme de femme qui a été successivement vu par trois personnes adultes et une fillette de six ans, le chien de la maison percevait pour sa part des phénomènes.
Bientôt – écrit Mrs. R. – les anciens bruits recommencèrent dans notre petite bibliothèque. C’étaient des sons d’objets qui tombaient, des fenêtres qui s’agitaient violemment, des secousses puissantes imprimées à toute la maison. Enfin, de même, la fenêtre de ma chambre commença à s’agiter tapageusement. En attendant, le chien hurlait sans cesse et le bruit des coups et des chutes augmentait d’intensité… Je quittai ma chambre et me réfugiai dans celle d’Hélène ; je passai là le reste de la nuit. Le lendemain matin, le chien montrait clairement que la vue de la chambre hantée l’épouvantait encore. Je rappelai pour l’y faire entrer avec moi, mais il s’accroupit sur le sol, en mettant la queue entre les jambes. On voyait qu’il craignait d’y pénétrer… J’étais seule chez moi avec Hélène et la bonne.

83º Cas. – (Auditif-télékinésique-collectif.) – A propos d’une maison hantée à Versailles, Annales des Sciences Psychiques, 1895, p. 85, M. H. de W. s’exprime ainsi dans une lettre à M. le Dr Dariex :
Au bout d’environ dix minutes, comme la servante nous racontait ses déboires, un vieux fauteuil à roulettes, placé dans un coin gauche, se mit en mouvement, et décrivant une ligne brisée, vint passer entre M. Sherwood et moi, puis tourna sur lui-même, à un mètre environ derrière nous, frappa deux ou trois fois le plancher de ses pieds de derrière et revint en ligne droite, dans son coin. Ceci se passait en plein jour et nous pûmes nous assurer qu’il n’y avait ni compérage, ni truc d’aucun genre. Le même fauteuil reprit sa course à trois reprises différentes, en prenant soin, chose étrange, de ne heurter personne. En même temps, des coups violents se faisaient entendre à l’autre coin de la pièce, comme si des maçons eussent travaillé dans la pièce voisine, qui était ouverte toute grande et parfaitement déserte. L’ami qui nous avait conduits lança son chien vers le coin de la salle. L’animal revint en hurlant, évidemment en proie à une terreur profonde. Il ne voulait plus remuer en aucun sens. Son maître fut obligé de le prendre dans ses bras tant que nous restâmes dans la maison.

84º Cas. – (Auditif-collectif.) – Dans les documents publiés par le Dr J. Morice au sujet du cas fantomatique du château de T., en Normandie, l’un des cas les plus intéressants et les plus extraordinaires que l’on connaisse, Annales des Sciences Psychiques, 1892-1893, pages 211-223 et 65-80, on raconte ce qui suit :
Il acheta (M. de X., premier propriétaire du château) deux redoutables chiens de garde qu’on lâchait toutes les nuits, rien n’y fit. Un jour, les animaux se mirent à hurler dans la direction d’un des massifs du jardin, avec une telle persistance que M. de X. crut que des malfaiteurs s’y étaient cachés. Il s’arma, fit armer ses domestiques, on cerna le massif et on y lâcha les chiens. Ils s’y précipitèrent avec fureur, mais à peine y eurent-ils pénétré, que leurs hurlements se changèrent en aboiements plaintifs, comme ceux des chiens recevant une correction. Ils s’enfuirent, la queue basse, et on ne put les y faire rentrer. Les hommes entrèrent alors dans le massif, le fouillèrent dans tous les sens et n’y trouvèrent absolument rien (p. 82-83).

85º Cas. – (Visuel-collectif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) – Dans la relation fort bien documentée que Mrs. R.C. Morton fournissait à la Society for Psychical Research, au sujet d’une maison hantée qu’elle habitait et dans laquelle apparaissait, entre autres choses, un fantôme de femme en noir, elle parle ainsi de l’attitude de son petit chien terrier :
Je me souviens de l’avoir vu, à deux reprises différentes, courir au fond de l’escalier du vestibule, en remuant joyeusement la queue et, en faisant gros dos, comme les chiens ont l’habitude de le faire, alors qu’ils attendent des caresses. Il y courait avec un élan et une expression de joie, précisément comme si une personne s’était trouvée à cet endroit. Mais bientôt nous le voyions s’échapper en toute hâte, la queue entre les jambes et aller se réfugier tout tremblant, sous le sofa. Notre impression bien ferme restait qu’il avait aperçu le fantôme. Sa manière d’agir était absolument caractéristique. Elle était bien plus que ce qu’elle peut paraître par une simple description. (Proceedings, vol. VIII, p. 323.)
Par les deux premiers cas historiques rapportés ici, ainsi que par le 80º cas , on peut voir que les animaux perçoivent des manifestations métapsychiques qui échappent aux personnes présentes. Prérogative animale dont on avait eu un exemple déjà dans le 53º cas et dont on avait parlé dans les commentaires au cas 54 . Un peu plus loin, nous rapporterons un autre fait remarquable qui est arrivé à Mme D’Espérance (94º cas) . Dans le commentaire du 56º cas , où il s’agissait, on s’en souvient, de manifestations expérimentales avec commencement de matérialisation de fantôme, nous remarquions que le fait que les animaux paraissaient percevoir la présence du fantôme, alors même que les personnes présentes ne l’apercevaient point, pouvait s’expliquer en supposant que les yeux de certains animaux seraient sensibles aux rayons ultra-violets – comme la plaque photographique –, et qu’en conséquence ils parviendraient à discerner avec les « yeux corporels » ce qui était invisible aux yeux humains. Cependant, cette hypothèse – juste pour les circonstances dans lesquelles nous l’avions émise – ne paraît pas applicable aux cas que nous examinons maintenant, et dans lesquels il s’agit de phénomènes, non pas objectifs, mais subjectifs. En ces conditions, il faut conclure que les animaux se montrent effectivement mieux doués que l’homme, en fait de sensitivité subliminale, aux manifestations surnormales. Les cas où les animaux se montreraient réfractaires à la production des phénomènes psychiques perçus par l’homme sont tout à fait rares, tandis que les hommes réfractaires à ces mêmes manifestations constituent la grande majorité. Il est difficile de connaître la cause de cette supériorité de la susceptibilité animale aux perceptions de l’activité subconsciente ou spirituelle, mais comme cette prérogative semble exister en des conditions analogues chez les peuplades sauvages, parmi lesquelles les facultés télépathiques et télesthésique sont très fréquents, il faudrait en déduire que la cause consiste, ou dans leur mentalité vierge encore exempte des préventions habituelles d’un milieu contraire à l’exercice des facultés subconscientes, ou bien dans la circonstance que leur activité psychique n’est pas continuellement absorbée et distraite par les soins et les préoccupations de l’existence civilisée. La justesse de ces observations est montrée par le fait très connu, que chez les sensitifs clairvoyants, il suffit d’une contrariété passagère, ou d’une légère condition d’anxiété ou de préoccupation, pour neutraliser complètement leurs facultés surpranormales.

86º Cas. – (Visuel-collectif.) – Je l’extrais du Journal of the S.P.R., vol. XIV, p. 378. Le Rév. H. Northcote envoie un rapport sur un cas de hantise étudié par lui-même et qui s’est produit dans la maison d’une famille de ses amis. Il s’agissait d’un fantôme d’homme qui apparaissait constamment dans la même chambre, à la même heure de la nuit, et qui a été vu indépendamment par plusieurs personnes, dont l’une ne savait rien de ce qu’avait vu l’autre. Un jour, la famille Clemsford, qui logeait dans cette maison, y donna l’hospitalité à Miss Denton, qui a été installée dans la chambre hantée. Miss Denton raconte :
Le soir même de mon arrivée, j’ai été me coucher assez tard et j’ai fort mal dormi… Je n’y ai pas attaché d’importance, en attribuant la chose à la fatigue excessive et au changement de lit. Mais la deuxième nuit, il m’est arrivé la même chose, et, vers 3 heures, j’ai été surprise d’apercevoir une masse opaque, légèrement lumineuse, au pied du lit. J’ai pensé d’abord qu’il s’agissait d’un reflet de lumière provenant de la fenêtre. Mais cette masse prit graduellement une forme et finit par se transformer en un homme de très haute taille qui resta immobile durant un certain temps – que me sembla très long, bien qu’il pût s’agir de quelques secondes seulement – pour traverser ensuite la chambre et disparaître dans un placard. La troisième nuit, j’assistais à la même manifestation et cette fois, à ma grande frayeur ; ce qui fait que le lendemain je dus demander à mes amis de laisser leur chien dormir dans ma chambre, parce que j’avais entendu des souris. Mon désir fut aussitôt satisfait ; aussi, le quatrième soir, j’allais me coucher, rassurée et tranquille. Le chien s’accroupit sur la couchette que je lui avais aménagée sur un fauteuil, et je ne tardai pas à m’endormir profondément.
Vers 2 heures, je fus réveillée par les gémissements du chien. Je vis qu’il s’était levé et tournait tout autour de la pièce, en poursuivant ses plaintes. En même temps, j’aperçus au pied du lit le fantôme de mon visiteur nocturne. Saisie à nouveau d’une grande frayeur, je me mis à lui crier : « Va-t’en ! Va-t’en ! »…
Une autre nuit, après 18 jours environ que j’étais chez MM. Clemsford, le fantôme m’apparut comme s’il était de feu, tel une figure éclairée par transparence, dans laquelle les traits du visage et les principales lignes du corps ressortent avec une lueur sinistre. Ma terreur fut telle que je me décidai enfin à parler, ne voulant absolument plus habiter dans cette chambre. J’amenai la conversation sur ce sujet, au déjeuner, en demandant si quelqu’un de la maison n’avait jamais vu un fantôme dans la chambre où je dormais : en même temps, je décrivis la figure que j’avais aperçue. Mon saisissement fut très vif en m’entendant répondre que ma description correspondait exactement à l’apparence du fantôme vu dans ladite chambre, et à la même heure, par M. et Mme Clemsford. Naturellement, je n’ai plus dormi dans cette pièce…
En cet exemple, l’agitation et la frayeur du chien peuvent paraître peu concluantes au point de vue qui nous occupe spécialement, si on les compare à la mimique animale, infiniment plus démonstrative, dans tant d’autres périodes du même genre. Néanmoins, en ce cas-ci, il y a la circonstance éloquente de l’animal qui est saisi tout à coup d’épouvante à 2 heures du matin, c’est-à-dire à l’heure exacte à laquelle se produisait constamment la manifestation de hantise, en ce lieu. Si l’on tient compte de cette circonstance, il ne semble pas logiquement possible d’éviter la conclusion que le chien avait bien perçu le fantôme manifesté à ce moment-là dans la chambre. La circonstance qu’il s’y trouvait à l’insu de Miss Denton, endormie, augmente la valeur probante de la manifestation, dont l’animal fut le premier percipient.

87º Cas. – (Visuel-collectif.) – Ce cas a paru dans l’American Journal of S.P.R., 1910, p. 45. Il fait partie d’un petit recueil de faits examinés par un ministre de l’Eglise épiscopale. Le Pr Hyslop dit qu’on ne peut pas publier les noms des percipients, lesquels sont en grande partie des personnes fort connues et qui tiennent à ne pas être nommées. Le pasteur, auteur du récit, rapporte le fait suivant :
La villa du Dr G., résidant à New-York, 5e avenue, 43e rue, se trouve à Fishkai, sur le fleuve Hudson. Le 20 octobre, Miss F. G., sa fille, avait été à New-York, d’où elle était rentrée à une heure avancée du soir. Le cocher avait été l’attendre à la gare du chemin du fer, avec une calèche et un excellent cheval. La nuit était très sombre et la voiture n’était pas pourvue de lanternes. La route était facile, et le cheval parcourait tranquillement la chaussée. Des collines bordées d’arbre augmentaient encore l’obscurité, lorsque, à un certain moment, le cheval commença à regimber violemment, pendant que le cocher ne savait à quel saint se vouer. Miss F. G. regarda et vit une longue colonne blanchâtre, semblable à du brouillard qui, après s’être élevée au milieu du chemin, en face du cheval, passa à côté de celui-ci, effleura le coude de la jeune fille et disparut sur ses épaules. Au moment où l’apparition lui effleurait le coude, elle éprouva une sensation de froid et fut saisie d’un frisson. En tout cas, sa mentalité était trop positive pour accueillir une explication supranormale de l’événement. En s’adressant au cocher, elle dit : « Fais attention, Michel, nous devons être passés sur quelque chose. Descends et regarde ce qui s’est produit ». – Mais le cocher différait et se montrait inquiet, déclarant qu’il ne s’agissait nullement d’un incident matériel, mais de la rencontre d’un fantôme. Il ajouta : « Vous et moi, nous pouvons nous être trompés, mais on ne peut pas en dire autant du cheval. La pauvre bête est là qui sue et tremble dans les brancards ». – Il se décida enfin à descendre et à regarder, mais il ne trouva rien sur la chaussée. Après quoi, on se remit en chemin. Miss F. G. ordonna au cocher de ne parler à personne de ce qui s’était passé, par crainte d’effrayer les domestiques.
Quelques jours plus tard, elle raconta le fait à un monsieur qui était venu lui rendre visite, et qui habitait depuis longtemps à Fishkill. L’auditeur écouta avec un vif intérêt, après quoi il dit : Vous avez vu le fantôme de Verplanck. Et il fournit ces explications :
Du temps de la génération précédente, Miss Verplanck, héritière de la grande famille danoise résidant ici, était éprise d’un jeune avocat de New-York, mais sa famille désirait qu’elle se mariât de préférence avec son cousin, appelé Samuel Verplanck. Le soir du 20 octobre, le jeune avocat devait aller la trouver mais un violent orage éclata à cette heure-là, et il ne vint pas. Le matin suivant, Miss Verplanck annonça : « Il a été assassiné cette nuit ». Quelques minutes plus tard, on reçut la nouvelle qu’on avait découvert son cadavre, avec un poignard plongé dans le cœur. En même temps, Samuel Verplanck avait disparu. Il ne fut plus vu nulle part. Peu de temps après, on commença à dire que, la nuit du 20 octobre, Samuel Verplanck apparaissait sur le lieu du crime. Ce qui est arrivé à Miss F. G., la nuit du 20 octobre confirmerait cette tradition.
Dans ce cas encore, l’animal aura été le premier percipient. Circonstance qui montre toujours mieux quels admirables sensitifs sont les animaux supérieurs.
Le cas est remarquable par lui-même, sans présenter rien de spécial, puiqu’on connaît des centaines de faits analogues, liés à une tradition de crimes consommés dans l’endroit de la hantise – ainsi que je l’ai fait remarquer déjà dans l’ouvrage que j’ai consacré à ces manifestations.

88º Cas. – (Visuel-auditif-collecif.) – Le Pr Andrew Lang, le sociologue bien connu, raconte le fait suivant et qui s’est produit dans une famille de ses amis. Je tire de Light, 1912, p. 111, le texte que voici :
Dans un des faubourgs de Londres, se trouve un hôtel spacieux, très ancien, bâti entièrement en briques et entouré d’un jardin, je le connais très bien. Lorsque mes amis, MM. Rotherhams, allèrent y demeurer, l’hôtel était tout à fait hanté. Entre autres choses, quand Mme Rotherhams s’approchait d’une porte, celle-ci s’ouvrait spontanément devant elle. Quelquefois, elle se sentait tirer les cheveux par des mains invisibles. Des bruits nocturnes, étranges et inexplicables, tels que de la vaisselle s’entre-choquant, de meubles traînés, troublaient sans cesse le sommeil des habitants de la maison.
Une nuit que M. Rotherhams était absent, sa femme alla se coucher avec sa petite enfant, dans la chambre au-dessus de la salle à manger. Elle avait auparavant fait enfermer dans la salle à manger son chien, un « collie ». Elle remarqua que lorsque l’on commença à entendre des bruits de meubles traînés et de vaisselle s’entre-choquant, le chien se prit à hurler plaintivement. La dame n’eut pas le courage de descendre à l’étage inférieur pour le délivrer. Quand, au matin, elle ouvrit la porte de la pièce hantée, le chien vint à sa rencontre, la queue entre les jambes. Elle constata que les meubles, les chaises, la vaisselle étaient parfaitement à leur place.
Un jour, la même dame était occupée à donner une leçon à sa fillette dans la salle à manger, et elle était assise en face de la porte. A un certain moment, ayant sonné pour appeler la femme de chambre, elle vit s’ouvrir une porte et entrer une dame habillée étrangement d’une robe blanc gris, le visage de la même couleur.
Un autre soir, pendant que M. Rotherhams s’était attardé à fumer dans la salle, il vit son chien se lever d’un bond, le poil hérissé sur le dos et gronder sourdement, tourné vers la porte. Regardant en cette direction, il vit la porte s’ouvrir et entrer la dame en bleu. Il se leva aussitôt pour aller à sa rencontre, mais il vit plus rien.
Si ce fantôme avait un but, ce devait être celui d’obliger les nouveaux occupants de la maison â déménager, mais ils restèrent intrépidement à leur place et les manifestations s’affaiblirent peu à peu jusqu’à cesser entièrement. – Les membres de la famille sont des personnes saines et vigoureuses ; elles sont parmi mes amis les plus intimes.
Signé : Prof. Andrew Lang.
Dans le cas ci-dessus, on trouve deux faits se rapportant à des perceptions animales : dans le premier, de nature purement auditive, le chien enfermé dans la salle hantée montre aussitôt, par des hurlements plaintifs, qu’il perçoit les manifestations bruyantes que les autres entendent du dehors. Dans le deuxième, l’animal est le premier à percevoir le fantôme de la « Dame bleue ». Il ne reste donc aucun doute sur la participation de l’animal aux manifestations de hantise auxquelles sont sujets collectivement ses maîtres.

89º Cas. – (Auditif-collectif.) – Dans l’ouvrage très connu du Dr Edward Binns : Anatomy of Sleep, page 479, on trouve le fait suivant, communiqué à l’auteur par Lord Stenhope, qui était un ami intime du protagoniste de l’événement, Mrs G. de Steigner. Ce dernier raconte :
Dans ma jeunesse, lorsque j’étais officier dans l’armée danoise, j’occupais depuis quelque temps le logement qui m’avait été assigné, sans m’apercevoir de rien de spécial. Ma chambre était placée entre deux autres locaux, dont l’un me servait de petit salon et l’autre de chambre à coucher pour mon ordonnance. Les trois pièces communiquaient entre elles.
Une nuit où j’étais couché sans dormir, j’ai entendu un bruit de pas qui allaient et venaient dans la chambre et qui paraissaient être ceux d’un homme en pantoufles. Ce bruit inexplicable se prolongea longtemps.
Le matin venu, j’ai demande à mon ordonnance s’il n’avait rien entendu, au cours de la nuit. Il m’a répondu : « Rien, si c’est qu’à une heure avancée de la nuit, vous vous êtes promené dans votre chambre ». Je lui assurai que je n’avais pas quitté mon lit. Comme il demeurait incrédule, je lui dis que, si le bruit des pas se renouvelait, je l’appellerais.
La nuit suivante, je l’ai appelé en effet, sous le prétexte de lui demander une bougie, et je l’ai questionné pour savoir s’il ne voyait rien. Il m’a répondu négativement, en ajoutant, toutefois, qu’il entendait un bruit de pas, comme si quelqu’un s’approchait de lui, pour s’éloigner ensuite dans la direction opposée.
J’avais dans ma chambre trois animaux, un chien, une petite chatte et un serin, qui tous réagissaient d’une façon caractéristique lorsque la rumeur des pas commençait. Le chien sautait aussitôt sur mon lit et s’accroupissait près de moi en tremblant, la chatte suivait du regard le bruit des pas, comme si elle apercevait, ou s’efforçait d’apercevoir celui qui les produisait. Le serin, qui dormait sur son perchoir, se réveillait aussitôt et se prenait à voleter dans la cage, en proie à une grande agitation.
En d’autres circonstances, on entendait des sons musicaux dans le salon, comme si quelqu’un avait effleuré faiblement les touches du piano, ou bien l’on percevait un bruit caractéristique, comme si l’on tournait la clef du bureau dans la serrure et ouvrait le bureau. Cependant tout restait bien à sa place. J’ai parlé de ces bruits inexplicables à mes camarades du régiment qui sont venus dormir successivement sur le sofa de ma chambre et ont entendu, les uns après les autres, les bruits que j’avais moi-même constatés.
A la suite, M. de Steigner raconte qu’il a fait déplacer le parquet et les lambris de la chambre, sans découvrir aucune trace de souris. A quelque temps de là, il tomba malade, et comme sa maladie tendait à empirer, le docteur conseilla de changer tout de suite de logement, sans donner à ce sujet aucune explication. M. de Steigner déménagea en effet. Quant il fut convalescent, il insista auprès du docteur pour connaître la raison qui l’avait amené à lui conseiller de déménager. Le médecin lui confia enfin que :
Le logement où il s’était trouvé avait une réputation déplorable, un homme s’était pendu dans la chambre qu’il avait occupée et un autre y avait été tué.
Les lecteurs auront remarqué que, dans le cas relatés jusqu’ici, les animaux percipients ont toujours été, ou des chiens, ou des chats, ou des chevaux. Le cas qui précède, ou il est question d’un serin, montre que le règne des oiseaux est susceptible, à son tour, de percevoir des manifestations supranormales et de s’en effrayer.
Quant à l’attitude du serin en face des manifestations auditives de la chambre hantée, il ne me semble pas possible d’élever des doutes sur leur portée démonstrative ; c’est-à-dire que le serin percevait bien, comme les autre animaux, les manifestations en cours. En effet, le bruit d’un pas léger, tel que celui d’un homme en pantoufles, n’est pas de nature à effrayer un serin, habitué à vivre avec l’homme. Il s’ensuit que si ce petit oiseau s’en épouvantait, c’est qu’il percevait réellement les manifestations de hantise et qu’il avait l’intuition instinctive de leur nature supranormale.

 

Deuxième sous-groupe - Apparition d’animaux en des endroits hantés

 

Il n’est certainement pas aisé de déterminer ce que représentent les apparitions de fantômes animaux dans les manifestations de hantise. Parfois, leur production coïncide avec le fait que des animaux semblables à ceux apparus avaient vécu dans cet endroit. En ces cas, les fantômes animaux pourraient s’expliquer, soit par l’hypothèse de la survivance de la « psyché » animale, soit en supposant une projection télépathique de la pensée d’un défunt, d’autant plus que, souvent, les animaux se manifestent de concert avec des fantômes de décédés. On peut encore émettre l’hypothèse de la reviviscence psychométrique d’événements qui se sont produits là, dans le temps. Mais assez souvent, non seulement on ne constate aucune coïncidence permettant d’expliquer l’apparition animale par l’une de ces suppositions, mais on peut même exclure absolument que les fantômes animaux, apparus dans un lieu hanté, correspondent d’une façon quelconque à d’autres animaux ayant vécu en ce lieu. En ce cas, l’explication populaire des faits, c’est que les apparitions d’animaux représentent des esprits de défunts qui, s’étant rendus coupables de fautes graves, prennent après leur mort des formes animales correspondant à la nature de leurs fautes. Dans mon ouvrage sur Les phénomènes de Hantise, troisième chapitre, j’ai cité un cas d’apparition d’un fantôme de cochon. La personne qui raconte ce fait dit qu’ayant questionné des paysans à ce sujet, ceux-ci expliquèrent que :
Le responsable des faits était Tommy King, un pharmacien ayant vécu cent ans auparavant, qui s’était pendu dans une maison située aux environs. Depuis lors l’esprit du malheureux errait en ces lieux en y apparaissant sous la forme d’un animal.
A ce propos, j’écrivais :
« C’est l’explication populaire des apparitions d’animaux en des lieux hantés. Bien qu’elle soit purement traditionnelle et gratuite, il n’est pas facile de la remplacer par une autre moins gratuite et plus scientifique. Je me bornerai donc à observer que, dans le livre du Dr Kerner sur « La Voyante de Prevorst », on lit que la voyante, dans ses phases de somnambulisme, expliquait de la même manière les apparitions d’animaux. Ainsi dans le chapitre VI (4º cas, p. 177), à propos d’un « esprit bas » qui lui apparaissait, le Dr Kerner écrit : « Dans ma chambre, l’apparition se renouvela sous l’aspect d’un ours. Endormie, elle dit : « Maintenant je vois combien son âme doit être noire, puisqu’il revient sous des formes aussi effrayantes : mais il faut que je le revoie… » Dans le 5º cas, p. 190, la voyante en somnambulisme s’adresse à un « esprit » en lui demandant s’il pourrait se manifester sous une forme différente de celle qu’il avait de son vivant. L’esprit répond : « Si j’avais vécu comme une bête, je devrai vous apparaître tel. Nous ne pouvons cependant pas prendre les formes que nous voulons et nous devons vous apparaître tel que nous étions en vie ». Et au chapitre IV, p. 120 : « Le débauché peut apparaître sous la forme d’un animal auquel il ressemble par sa façon de vivre… »
Par contre, je remarque que, parmi les cas de hantise animale que j’ai recueillis, il y en a deux qui suggéreraient une explication différente – ce qui d’ailleurs n’exclurait pas l’autre. Ils furent publiés dans le Journal of the S.P.R., vol. XIII, p. 58-62, et vol. XV, p. 249-252. Il s’agit des apparitions d’un chien et d’une petite chatte, avec cette circonstance remarquable, que dans le lieu où ils apparaissaient, étaient morts un chien et une petite chatte identiques à ceux qui se manifestaient. Pour ce qui concerne la petite chatte, l’identification était encore mieux établie par le fait que le fantôme se montrait boiteux, à l’image de la chatte, qui avait été, de son vivant, malmenée et rendue infirme par un chien. Il se trouverait donc ici devant des cas d’identification authentique, de sorte qu’il est loisible d’en déduire que si l’on parvenait à accumuler en nombre suffisant des exemples de cette nature, ils conduiraient à la démonstration de la survivance de l’âme animale, possibilité qui ne devait certainement par étonner.
Je dois ajouter maintenant à ce que j’écrivais dans l’ouvrage cité plus haut, que je suis, en effet, parvenu à réunir un certain nombre de faits analogues aux deux auxquels je viens de faire allusion ; je les rapporterai à la catégorie VIII . Ils contribuent à rendre probable qu’on parvienne un jour à démontrer scientifiquement la survie de la psyché animale. Cela n’exclut d’ailleurs nullement que les autres hypothèse indiquées tout à l’heure ne puissent être légitimes à leur tour, et qu’elles doivent, selon les circonstances, être prises en considération pour l’explication de certaine modalités de fantômes animaux. Bien plus, tout concourt à démontrer que les hypothèses sus-exposées expliquent quelques-uns des cas appartenant à cette catégorie.

90º Cas. – (Visuel-collectif.) – Hereward Carrington, l’un des métapsychiques les plus distingués des Etats-Unis et auteur des ouvrages connus de tous ceux qui s’occupent de nos recherches, relate dans l’Américan journal of the S.P.R., 1908, p. 188, le fait suivant, qu’il a lui-même soumis à une enquête :
Le cas très intéressant que je vais exposer relève de mon expérience personnelle, il s’est produit l’été dernier et il est, à mon avis, fort suggestif, sinon déjà concluant…
Quand je me trouvais à Lily Dale, j’avais noué amitié avec trois personnes qui furent protagonistes du cas dont il s’agit, et qui s’intéressaient, comme moi, aux recherches métapsychiques. J’ai appris le fait des trois personnes elles-mêmes, dans le hall de l’hôtel où elles logeaient, et quelques minutes après que l’événement se fût réalisé… Voici de quoi il s’agit :
Les trois personnes en question – deux dames et un monsieur – se promenaient dans un sentier peu éloigné de la ville en causant de choses indifférentes, lorsque l’une des dames, qui possède quelques facultés clairvoyantes, aperçut un petit chien qui courait dans le sentier, devant elle. Le soleil se couchait, mais la lumière du jour était encore complète. Pourtant les autres ne voyaient rien, parce qu’en réalité le chien n’existait pas. Le terrain était ouvert, nu et plat. Il ne pouvait donc pas être question d’obstacles naturels à la vue. La dame affirmait que le petit chien courait devant elle, à une dizaine d’yards de distances, en se tenant au milieu du chemin, tout à fait en vue. Elle ajoutait qu’il paraissait avoir les dimensions d’un fox-terrier, qu’il avait le poil jaune, le museau allongé, la queue petite et bouclée. Pendant que les trois personnes discutaient entre elles de ce cas étrange, un chat sortit tranquillement d’une maison placée à peu de distance d’elles et se dirigea vers le sentier pour le traverser. Aussitôt qu’il y fut parvenu, il fit gros dos en soufflant et griffant dans l’air, juste à l’endroit où se trouvait le fantôme du chien, comme s’il y avait eu là un chien, en chair et en os, apparu tout à coup au chat. J’insiste sur le fait que ce dernier était parvenu jusqu’au sentier en gardant un aspect absolument tranquille et indifférent, pour prendre tout à coup cette attitude de bataille. Aussitôt après, le chat se retourna d’un bond et rentra, en courant, dans la maison d’où il était sorti. Durant cette scène, la dame voyante avait continué d’apercevoir le chien. Ensuite, elle avait détourné un instant le regard pour suivre la fuite du chat ; quand elle le reporta de nouveau vers le chien, celui-ci avait disparu. Elle déclara que cet animal n’avait fait aucune attention au chat, même lorsque ce dernier semblait vouloir le griffer. Il avait continué tranquillement son chemin. Il était évident que si le chat s’était comporté de cette manière, c’est qu’il avait cru apercevoir devant lui un chien authentique, surgi par surprise. Et pourtant ce chien n’existait pas ! – Tels sont les faits, sur l’authenticité desquels je me porte garant. Je laisse les lecteurs les expliquer au gré de leurs préférences.
Dans ce récit, il n’est pas indiqué si l’endroit avait la réputation d’être hanté et si un chien analogue avait vécu dans ces alentours. Il n’est donc pas possible d’arriver à une solution théorique quelconque sur la genèse des faits. Mais il ne reste pas moins l’incident par lui-même, net et indubitable, d’apparition du fantôme d’un chien, vu collectivement par une dame et par un chat.

91º Cas. – (Visuel-collectif.) – Ce cas a été publié par le Light, 1915, p. 215. Il est analogue au précédent. Le Rév. Charles L. Tweedale écrit :
Vers 10h. 30 du soir, ma femme est montée dans sa chambre, et tout en arrangeant les oreillers, elle jette un coup d’œil au pied du lit. Elle y aperçut alors un gros chien noir, droit sur ses pattes qu’elle put distinguer dans tous ses détails. Presque au même moment, notre chat, qui avait suivi sa maîtresse dans l’escalier, pénétra dans la chambre et, voyant à son tour le chien, fit un bond, en arquant le dos, en hérissant la queue, en soufflant, en griffant en l’air. Il sauta ensuite sur la toilette, placée dans un coin de la chambre et se réfugia derrière le miroir du meuble. Peu après, le fantôme du chien s’évanouissait. Ma femme, voulant s’assurer si le chat n’était pas à son tour de nature fantomatique, s’approcha de la toilette, en regardant derrière la glace. Elle y vit bien notre chat authentique, dans un état d’excitation frénétique et toujours le poil hérissé. Quand elle se mit en devoir de l’enlever de son abri, le félin souffla et la griffa, restant encore en proie à la frayeur que lui avait causée le chien.
Dans ce cas encore, comme dans le précédent, on ne recueille aucun renseignement de nature à orienter la pensée vers la recherche des causes, ce qui ne l’empêche pas d’être, à son tour, très caractéristique et suggestif. En effet, dans les deux cas, on observe la combinaison des deux modalités de manifestation supranormale dont nous nous occupons ici, à savoir : l’une, dans laquelle les animaux perçoivent collectivement avec les hommes les manifestations de hantise, l’autre, dans laquelle les manifestations de hantise sont constituées par des fantômes d’animaux perçu collectivement par des hommes et des animaux.

92º Cas. – (Visuel, avec des impressions collectives.) – Mrs J. Toye Warner Staples envoie au Light, 1921, p. 553. ce récit touchant un cas qui lui est personnel :
Je crains bien que ma contribution à l’enquête sur la survivance de la « psyché » animale ne soit pas de nature à surmonter les épreuves exigées par la « Society for P.R. ». Toutefois, le fait que je vais vous exposer est scrupuleusement authentique et digne de confiance, quelle qu’en soit l’explication.
Mon enfance s’est passée dans la partie occidentale de l’Irlande et depuis l’âge de quatre ans jusqu’à six, j’ai vécu dans une très vieille et grande maison, sur les rives du Shannon. Ma famille, étant anglaise, ne prêtait pas d’attention aux récits des gens du pays qui affirmaient que notre habitation dût être hantée. Or, c’est là que j’ai eu la première expérience de ce qu’on peut appeler le fantôme d’un animal. Dans les heures du soir, durant l’été, en pleine lumière du jour, quelquefois au cours de plusieurs jours consécutifs, d’autres fois avec l’intervalle de plusieurs mois, j’étais terrorisée par l’apparition très nette et naturelle d’un petit chien blanc, de la race de Poméranie, qui se manifestait à moi au chevet de mon lit. Il me regardait la bouche ouverte et la langue dehors, comme s’il était haletant et se comportait comme s’il me voyait, en prenant l’attitude qu’il eût adoptée s’il avait voulu sauter sur mon lit. Alors je m’effrayais terriblement, ayant bien l’intuition qu’il ne s’agissait nullement d’un chien en chair et en os – car, ce cas, je l’aurais accueilli avec un vif plaisir, car j’ai toujours beaucoup aimé les animaux de toute sorte –. Parfois, lorsque l’animal se montrait près de la fenêtre, j’apercevais les meubles de la chambre à travers son corps blanc, et je me mettais à crier, en appelant ma mère et en disant. « Emportez-le ! Faites-le partir ! » Aussitôt que maman entrait dans la chambre, il la suivait. Quand elle sortait, il sortait avec elle. Alors on me prenait et on me transportait en bas, et à force de caresses on me faisait oublier la peur que j’avais éprouvée.
Le plus curieux est que tandis que j’étais seule à apercevoir ce fantôme canin, quatre autres personnes le sentaient.
Dans la pleine lumière des matins d’été, deux membres de ma famille – toutes les deux des femmes – et une dame et un monsieur qui avait habité la maison avant nous, percevaient souvent quelque chose, constitué par un corps solide, des dimensions et du poids d’un petit chien, qui semblait bondir sur leurs lits, du côté des pieds, pour passer ensuite lentement sur leurs corps en arrivant ainsi jusqu’aux épaules et descendre à terre de l’autre côté. Dans ces occasions, les percipients se sentaient comme paralysés et n’étaient pas capables de se mouvoir ; mais aussitôt après, ils sautaient du lit et examinaient minutieusement la chambre, sans y rien découvrir…
Pour des raisons facile à comprendre, je m’abstiens de publier l’adresse de la maison ; mais je confierai au professeur Horace Leaf, si ce récit est susceptible de l’intéresser.
Il est on ne peut plus malaisé de formuler une théorie capable d’expliquer de façon satisfaisante les faits du genre de celui que nous venons de rapporter. Il vaudrait peut-être mieux se passer de les discuter. Si l’on essayait de s’orienter de quelque manière en procédant par voie d’élimination, on devrait dire que, dans le cas en question, il ne pouvait pas s’agir de perception psychométrique d’événements passés, car la circonstance du petit chien qui regardait en face la percipiente qui se disposait à sauter sur le lit, qui suivait les pas des personnes présentes, en sortant avec elles, ainsi que l’autre circonstance des impressions tactiles ressenties sur leurs corps, indiquent une action dans le présent et non une reproduction automatique d’actions qui se sont déroulées dans le passé, comme il devrait uniquement se produire dans le cas de perceptions psychométriques.
Pour la même raison, on devrait exclure l’hypothèse d’une projection télépathique de la part d’un défunt, puisqu’une projection de cette nature provoquerait la perception hallucinatoire d’un fantôme animal plastiquement inerte ou qui se déplacerait automatiquement, mais jamais d’un fantôme animal conscient du milieu où il se trouve.
Enfin, l’hypothèse hallucinatoire, entendue selon la signification pathologique de ce terme, ne peut pas être soutenue, étant donné que quatre autres personnes avaient à plusieurs reprises éprouvé des impressions tactiles correspondant aux perceptions visuelles de l’enfant. Cela démontre bien qu’à l’origine des faits il devait y avoir un agent unique, qui devait être forcément intelligent et étranger aux percipients.
Il ne reste à la disposition du chercheur que deux hypothèses : d’abord celle, traditionnelle ou populaire, selon laquelle les fantômes d’animaux qui apparaissent dans les lieux hantés représentent le simulacre symbolique d’esprits humains d’un ordre bas et dépravé ; ensuite celle grâce à laquelle on suppose que la psyché animale survit à la mort du corps, et parvient quelquefois à se manifester aux vivants.
Après avoir exposé ces observations pour satisfaire mon devoir de rapporteur, je m’abstiens de toute conclusion, puisque l’absence des données nécessaire ne le permet point. Je me borne à remarquer que les deux hypothèses que je viens de citer peuvent toutes les deux expliquer les faits par l’intervention d’entité spirituelles désincarnées : pour la première, il s’agirait d’entités humaines ; pour l’autre, d’entités animales.

93º Cas. – (Visuel, avec des impressions collectives.) – Je l’extrais du Journal of th S.P.R., vol. XIII, pages 52-64. Il fait partie d’un long rapport sur une maison hantée dans laquelle apparaissaient les fantômes d’une femme habillée en noir, d’un homme pendu à une branche d’arbre, et d’un petit chien, aperçu souvent par de nombreux percipients. Dans le rapport, on trouve signalées quatorze apparitions du petit chien, mais je me bornerai ici à relater la première.
Voici ce que raconte Mrs Fletcher, qui habitait la maison hantée :
Le petit chien blanc fit sa première apparition au mois de janvier 1900. Un après-midi, mon mari sortit de la bibliothèque, où il se trouvait seul, et me dit : « J’ai vu un chien blanc dans la bibliothèque ». Je répondis en souriant : « Rien de plus naturel ; nos deux chiens ne font que passer d’une pièce à l’autre ». Mais mon mari, sérieux, me dit alors : « Je ne parle pas de tes chiens. Pendant que j’écrivais, j’ai vu un petit chien blanc tourner autour du bureau et aller vers la porte, qui était fermée. M’imaginant que ce fût la « Nipper », je me suis levé pour lui ouvrir la porte, mais le petit chien avait disparu ». Après ce premier incident, les apparitions du petit chien blanc devinrent fréquentes, nos hôtes, Miss Plumtre, dont vous trouverez ci-inclus le récit, et son frère.
Il me faut attirer l’attention des lecteurs sur le fait que, lorsque le chien effleurait les percipients dans quelque partie du corps, ils ressentaient aussitôt une sensation de brûlure au point où s’était exercé la pression hallucinatoire-véridique du corps du chien fantôme, Mrs Fletcher écrit à ce sujet :
A l’endroit de ma jambe, au-dessus du genou, que le chien avait heurté en passant, j’ai perçu, durant plusieurs heures, une sensation de picotement assez cuisant, tel celui d’une légère brûlure. Ma fille Eglantine n’était pas présente lorsque j’ai parlé de cela. Cependant, peu après, elle a remarqué spontanément ; « Maman, à l’endroit de ma jambe où le nez du chien m’a touché, je ressens comme une sensation de brûlure ».
Un peu plus loin, Mrs Fletcher remarque :
Je ne parvins pas à trouver aucun incident du passé qui soit en rapport avec l’apparition du petit chien blanc, hormis que, il y a treize ans, je possédais un « terrier » de poil blanc rude, qui avait été mon grand favori, et qui était absolument analogue à celui qui se manifeste.
Cette dernière observation de Mme Fletcher laisserait supposer que, dans ce cas, il s’agirait déjà d’un premier exemple d’identification d’un fantôme animal. Mais cette observation est bien trop vague pour pouvoir être prise en considération. Ce n’est qu’en la mettant en rapport avec les cas analogues que je citerai dans la catégorie VIII qu’elle parvient à acquérir indirectement une certaine valeur probative. De toute manière, on ne saurait comment rattacher le fait de l’apparition véridique d’un chien décédé depuis quelques années seulement avec les apparitions de fantômes d’homme et de femme. A moins qu’on ne voulût inférer de cette coïncidence que les conditions de saturation fluidique inhérente à un milieu hanté aient rendu possible au chien de se manifester.

94º Cas. – (Visuel-collectif, avec précédence des animaux sur l’homme.) – Je le détache d’un article déjà cité de Mme E. d’Espérance, article qui a paru dans un numéro d’octobre 1904 du Light. Etant donné que le fait envisagé est raconté par une dame estimable, universellement connue dans le domaine des études psychiques et qui a été elle-même la principale protagoniste de cet événement, qui fait qu’elle est à même de se porter garant de ce qu’elle affirme, il me semble que ce récit mérite une considération sérieuse.
Voici les passages qui nous importent plus strictement :
La localité où se produisirent les faits n’est pas éloignée de chez moi, et j’en ai été moi-même témoin oculaire. Après la publication de mon cas, j’eus l’occasion d’assister à un fait semblable. Voici brièvement l’histoire :
En 1896, je m’établis définitivement dans mon habitation actuelle. Je connaissais très bien l’endroit que j’avais déjà visité à plusieurs reprises. J’étais même informée qu’il avait la réputation d’être un lieu hanté. Toutefois, je n’avais pas appris grand’chose à ce sujet, surtout que je ne connaissais presque personne dans les alentours ; ensuite, parce que l’on ne comprenait pas ma langue et que j ’ignorais celle du pays. Après cela, il est aisé de concevoir que les communications entre nous devaient nécessairement rester limitées, au moins pendant un certain temps. Ce que j’ai vu ou ce que j’ai cru voir ne doit donc pas être attribué à un effet des rumeurs que j’aurais pu recueillir.
Dans mes promenades quotidiennes, j’avais l’habitude d’aller dans un petit bois que j’aimais beaucoup à cause de l’ombre fraîche dont on y jouissait en été et parce qu’on s’y trouvait à l’abri des vents au cours de l’hiver. Un chemin public le traversait d’un côté. Or, j’avais fréquemment observé que les chevaux prenaient peur en cet endroit. Cela m’avait toujours intriguée, ne sachant pas à quoi attribuer le fait. En d’autres occasions, comme j’arrivais en cet endroit avec mon couple de chiens, ceux-ci refusaient opiniâtrement d’entrer dans ce bois, ils m’abandonnaient en se dirigeant à la course vers la maison, saisis comme d’une espèce de panique. Ce fait s’étant renouvelé plusieurs fois, je me décidai à en parler à une amie qui était la propriétaire de ce lieu. J’appris alors que de semblables incidents s’étaient souvent produits à cet endroit depuis des années fort reculées ; non pas constamment, mais à intervalles de temps avec des chevaux ou des chiens indifféremment. Elle m’apprit aussi que cette partie de la route qui traversait le bois était regardée par les paysans de l’endroit comme un emplacement hanté, par suite d’un terrible crime qui y aurait été commis au commencement du siècle dernier.
Un cortège matrimonial avait été attaqué par un amant repoussé par l’épouse. Celle-ci avait été tuée en même temps que le marié et le père. Le coupable prit la fuite, mais il fut rejoint à deux ou trois champs de distance par le frère de l’épousa qui le tua. Cette histoire, très connue, est authentique. Près du petit bois, mais non pas où les chevaux prennent peur, se trouvent trois croix en pierre qui marquent l’endroit où les trois assassinats ont été exécutés. Une autre croix placée à deux champs de distance, marque le point où le coupable tomba à son tour. Tout cela se passa il y a un siècle, mais la présence des croix a servi à entretenir, dans le pays, le souvenir du drame, ce qui n’expliquerait pourtant pas l’attitude des chevaux et des chiens.
Un jour de l’automne 1896, j’était sortie avec une amie pour faire une promenade… Nous arrivâmes au petit bois dans lequel nous entrâmes du côté de l’ouest, en poursuivant tranquillement notre chemin… je fus la première à me retourner et j’aperçus un veau d’une nuance rouge foncé. Surprise par l’apparition inattendue de cet animal à mon côté, je poussais une exclamation d’étonnement, et la bête s’abrita aussitôt dans le bois, de l’autre côté du sentier. Au moment où elle pénétrait dans le fourré, une étrange lueur rougeâtre se dégagea de ses grands yeux : on aurait dit qu’ils jetaient des flammes. C’était l’heure du coucher du soleil, ce qui fait que je pensais que les rayons du soleil dardaient en ligne horizontale dans les yeux de l’animal suffisaient à expliquer ce fait. Les yeux brillaient presque comme les croisées d’une fenêtre alors qu’elles sont frappées directement par les rayons du soleil.
… Lorsque nous fûmes près de chez nous, mon amie s’aperçut qu’elle avait égaré la pomme en argent de son ombrelle. Elle s’adressa à l’un des jardiniers, en le priant d’envoyer un homme chercher l’objet perdu et elle lui fournit les renseignements nécessaires en lui indiquant exactement quel avait été le sentier que nous avions suivi. Le jardinier répondit qu’avant la nuit il serait allé lui-même et il expliqua que les paysans de l’endroit éprouvaient une grande répugnance à ce rendre dans ce bois, surtout le soir. – Et pourquoi ? – demanda mon amie. Le jardinier dit alors que la superstition de ces paysans ignorants, déjà si intolérablement stupides et irritants, avait encore empiré dernièrement par suite du bruit que le veau aux yeux flamboyants avait été vu dans le bois, ce qui fait que personne n’aurait osé s’y aventurer. Mon amie et moi, nous échangêames un coup d’œil. Nous n’osâmes pourtant pas contredire ce docte jardinier. Il alla à la recherche de l’objet égaré, et nous rentrâmes à la maison.
Depuis lors, quelques autres fois, à de longs intervalles de temps, le bruit avait couru que le veau aux yeux flamboyants avait été vu par quelqu’un et le bois restait de plus en plus évité par les paysans. Quoique, depuis cette époque, bien peu de jours se soient passés sans que j’aie traversé le bois à pied ou à cheval, hormis certaines périodes pendant lesquelles je dus m’absenter de la maison et presque toujours avec mon couple de chiens, jamais plus, jusqu’à il y a quelques semaines, il ne m’arriva de rencontrer le veau mystérieux.
C’était une journée suffocante et je ne m’étais dirigée vers le bois pour y trouver un abri du soleil et de la réverbération aveuglante de la route. J’étais accompagnée par deux collies (chien de berger) et par un petit terrier. Parvenue à la limite du bois, les deux collies s’accroupirent soudain sur le sol en refusant de continuer leur chemin. En même temps, ils exerçaient tout leur art de persuasion canine pour que je me dirigeasse ailleurs. Voyant que je persistais à vouloir avancer, ils finirent par m’accompagner, mais avec une répugnance visible. Toutefois, quelques instants après, ils semblèrent oublier et ils recommencèrent à courir de-ci de-là, pendant que je continuais tranquillement mon chemin en cueillant des mûres. A un certain moment, je les vis arriver à la course pour venir se tapir, tremblant et gémissant, à mes pieds. Simultanément, le petit terrier avait sauté sur mes genoux. Je ne pouvais pas m’expliquer l’incident, quant, tout à coup, j’entendis derrière moi un piétinement furieux qui se rapprochait rapidement. Avant que j’eusse temps de m’écarter, je vis accourir vers un troupeau de daims en proie à l’épouvante. Dans leur galopade effrénée, ils faisaient si peu cas de moi et des chiens, qu’ils furent sur le point de me jeter à terre. Je regardai au tour de moi, épouvantée, pour découvrir la cause de cette panique et j’aperçus un veau de couleur rouge foncé, qui, en revenant sur ses pas, s’engageait dans le taillis. Les daims s’étaient éloignés rapidement vers une autre direction du bois. Mes chiens qui, dans des circonstances ordinaires, leur auraient donné la chasse, se tenaient accroupis et tremblants à mes pieds, pendant que le petit terrier refusait de descendre de mes genoux. Pendant plusieurs jours, ce petit chien ne voulut plus traverser le bois. Les deux collies, tout en ne s’y refusant pas, y pénétraient contre leur gré, et montraient visiblement leur défiance et leur crainte.
Le résultat de toutes nos enquêtes ne fit que confirmer davantage nos impressions, c’est-à-dire que le veau de couleur rouge foncé ou, comme on dit dans le pays, le veau aux yeux flamboyants, n’était pas un animal commun, vivant, terrestre… Mais quel rapport pouvait exister entre le fait en questions et la tragédie qui s’était déroulée dans le bois, c’est là un problème auquel je ne sais pas trouver de réponse. Je ne doute pourtant pas que les facultés d’intuition et de clairvoyance propres aux animaux devaient leur avoir fait connaître l’existence de quelque chose d’anormal ou de supranormal dans le bois et que leur répugnance pour les phénomènes de cette nature – répugnance qui, dans l’homme, est appelée superstition – était la cause véritable de leur étrange attitude.
Si j’avais été seule à voir le mystérieux animal, il est plus que probable que je n’aurais point parlé. Mais il fut vu à plusieurs reprises, en des circonstances différentes, par de nombreuses personnes du pays.
« Light », octobre 1904, p. 511-513.
Tel est le cas fort remarquable raconté par Mme E. d’Espérance, qui fait justement observer que, dans cette circonstance, il ne pouvait pas s’agir d’un veau vivant. J’observerai à mon tour que cette hypothèse ne résiste pas à l’analyse la plus superficielle des faits. C’est ce qui paraîtra évident si l’on considère d’abord qu’un veau en chair et en os n’aurait pu exister et apparaître dans une même localité au cours d’un siècle tout entier ; ensuite que les chevaux, les chiens, les daims ne sont pas habitués à s’épouvanter à la vue d’un veau inoffensif ; en dernier lieu, qu’avec cette supposition, on n’expliquerait point la terreur panique à laquelle étaient sujets si souvent les chevaux et les chiens, alors qu’en apparence il n’existait rien d’anormal pour l’homme.
Pour 22 autres cas appartenant à l’une et à l’autre des subdivisions de cette catégorie, je renvoie aux ouvrages et journaux suivants :

95º Cas. – (Visuel-auditif-collectif.) – Proceedings of the S.P.R., vol. Ve, p. 470.
96º Cas. – (Visuel-auditif-collectif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) – Proceedings of the S.P.R., vol. IV, p. 262.
97º Cas. – (Visuel-auditif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) – Proceedings of th S.P.R., vol X, pages 353-354.
98º Cas. – (Visuel-auditif-collectif.) – Proceedings of the S.P.R., vol II, page 149.
99º Cas. - (Visuel-auditif-collectif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) – Journal of the S.P.R., vol. II, p. 253-254-256.
100º Cas. – (Visuel-auditif-collectif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) - Journal of the S.P.R., vol. II, p. 348.
101º Cas. – (Visuel-auditif-collectif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) - Journal of the S.P.R., vol. II p. 351.
102º Cas. – (Visuel-auditif-collectif, avec antériorité de l’animal sur l’homme.) - Journal of the S.P.R., vol. III, p. 120.
103º Cas. – (Visuel-auditif-collectif.) - Journal of the S.P.R., vol. V. p. 307.
104º Cas. – (L’animal est seul percipient.) - Journal of the S.P.R., vol. VI, p. 16.
105º Cas. – (L’animal est seul percipient.) - Journal of the S.P.R., vol. VI, p. 65.
106º Cas. – (Visuel-collectif.) - Journal of the S.P.R., vol. VI, p. 172.
107º Cas. – (L’animal est seul percipient.) - Journal of the S.P.R., vol. VII, p. 331.
108º Cas. – (Visuel-collectif.) – Robert Dale Owen : The Devatable Land, pp. 233-236.
109º Cas. – (Visuel-collectif.) – Mrs, De Morgan : From Matter to Spirit, pp. 244-247.
110º Cas. – (Visuel-collectif-successif.) Journal of the S.P.R., vol. XIII, pp. 256-262.
111º Cas. – (Visuel-collectif.) - Journal of the S.P.R., pp. 342-343.
112º Cas. – (Visuel-collectif.) – Journal of the American S.P.R., 1910, p. 50.
113º Cas. – (Visuel-collectif.) – Light, 1901, p. 46.
114º Cas. – (Visuel-tactile-olfatif.) – Light, 1903, p. 473.
115º Cas. – (Visuel-collectif.) – Light, 1917, p. 311.
116º Cas. – (Visuel-collectif.) – Light, 1921, p. 610.




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