Le Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec


Chapitre III
Sujets psychiques et médiums à extériorisation fluidique

Photographie des radiations biologiques
Les expériences du Commandant Darget, G. Delanne, Ch. Lancelin, Docteur Luys, Docteur Baraduc, etc. ont mis en lumière la réalité des radiations s’échappant des corps vivants pour s’inscrire sur la plaque photographique.
Certains psychistes ne voient en cela que des radiations d’origine physique n’ayant aucun rapport avec la pensée du sujet.
Cependant, si l’on poursuit les expériences avec des êtres humains, on constate que ces radiations subissent des modifications dépendant de la volonté du sujet ou d’une entité spirituelle, directrice du phénomène.
Dès lors, les hypothèses explicatives émises : radio activité de cellules vivantes, rayonnement électrique du corps humain, action de la chaleur corporelle sur les bains photographiques et la plaque sensible, lumière solaire absorbée par la peau et restituée en partie, effet chimique de la transpiration sur l’émulsion de la plaque, etc., sont toutes, du même coup, éliminées.

Radiations psychiques ou aura
D’après les déclarations de nombreux clairvoyants et somnambules, le corps humain émet des radiations lumineuses formant autour de lui une auréole.
C’est cette auréole que l’imagerie religieuse représente autour des saints.
La tête, siège de la pensée, laboratoire de l’esprit, baigne le plus souvent dans un nimbe de lumière.
Les radiations lumineuses de l’homme sont diversement colorées, selon sa mentalité et son état de santé.
Lorsque cette affirmation sera établie scientifiquement, l’étude des radiations psychiques apportera une aide efficace aux médecins et aux psychologues.
Dans le but d’aider à l’établissement définitif d’une découverte aussi intéressante, nous signalerons à titre documentaire, les efforts réalisés en ce sens.        

Essais tentés en voyance ordinaire
D’ordinaire, le voyant observe une personne en chambre noire. Toutes les couleurs du spectre peuvent être rencontrées en observant l’aura d’un certain nombre d’individus.
Nos lecteurs voudront en trouver ci-dessous la signification psychique donnée par un message automatique publiée dans le Light de 1931.

Couleurs auriques et leur signification
Dans la lecture des couleurs auriques, les voyants doivent se rappeler beaucoup de facteurs qui causent des variations et distinguer la maladie, l’hystérie et les émotions qui peuvent être permanentes, transitoires ou dues au tempérament.
En tenant compte de ces réserves, l’extrait suivant du Light du 3 janvier 1931 donne une nomenclature des couleurs vues par les clairvoyants :
« Des écritures automatiques fournies par « Uraven » nous notons ce qui suit concernant la signification des couleurs auriques. Ne pas oublier qu’il y a différentes teintes de couleurs et que tout dépend de la teinte. Une personne ayant dans son aura une couleur riche et pure sera meilleure qu’une autre ayant une couleur très prononcée, mais d’une teinte foncée. Les couleurs foncées dénotent que le pouvoir est là, mais que le possesseur ne l’a pas utilisé.
Le Blanc signifie pureté et tous les blancs le signifient, quoique le plus beau montre une pureté supérieure.
L’Orsignifie paix, et tous les tons de cette couleur ont la même signification à des degrés différents.
La couleur Flammesignifie honneur, non pas distinction, mais celui qui est tenu en haute estime par ses amis et son entourage.
Vert est la couleur de l’intelligence et du savoir, c’est aussi celle de la nature.
Jaune veut dire pouvoir cérébral, et la personne qui a le jaune pour sa couleur est celle qui donnerait sa vie pour l’étude des choses élevées.
Mauve est la couleur de la bienveillance et ici vous trouverez toujours celui qui est prêt à aider. C’est aussi la couleur de la sympathie.
Bleu estvérité, celui qui en est possesseur est toujours en quête de vérités et écarte tout obstacle pas toujours gentiment, mais la recherche de la vérité est tellement importante que le chercheur concentre toute  son attention sur elle.
Rose signifie amour, et nous pouvons avoir plusieurs amours, mais le véritable est celui qui est exempt de jalousie.
Le Rouge est la couleur de la passion, cela peut être très bien si la passion est dirigée dans la bonne direction, ce qui n’est pas toujours. Par bonne direction nous entendons : musique, art ou connaissances, mais pas pour des choses physiques.
Le Brundénote la dépression et est vu avec les personnes qui se tourmentent pour des petites choses.
Le Grissignifie désespoir, et généralement suit ceux qui ne veulent pas essayer de s’élever.
Le Gris argenté cependant montre ceux qui ont connu le désespoir et souffert, mais qui ont lutté contre beaucoup d’obstacles.
Le Noir veut dire être dans les profondeurs ténébreuses et est généralement vu avec ceux qui méditent le suicide.
Quant aux différentes teintes de couleurs, quelques-unes sont très importantes. Prenez par exemple le bleu paon ; cette couleur est un mélange de vert et de bleu, mais lorsque deux couleurs sont intimement mélangées cela montre qu’aucune teinte n’a de prédominance.
Il vaudrait mieux que les couleurs soient séparées en bandes, mais si elles sont mélangées, cela indique une certaine indifférence dans les qualités qu’elles représentent.
Le bleu paon donnerait intellectualité plus vérité, mais elle signifierait aussi que le possesseur de cette teinte ne s’écarterait de sa route pour aucune de ces deux qualités, mais qu’il les remarquerait si elles venaient à lui sans peine.
Crème est une autre couleur qui peut être le mélange du brun et du blanc, ou jaune et blanc. On la voit généralement chez ceux qui manquent d’enthousiasme pour les choses de l’esprit.
Couleur Vin rouge, un mélange de mauve et de rouge, égal amour du changement ou du sport.
Terre de Sienne brûlée est une couleur faite de rouge et de brun, on la voit souvent avec ceux qui ont l’humeur très variable ; quelquefois gaie, triste ou réservée. Ceux-là ont besoin de sortir d’eux-mêmes.
Pourpre est une très riche couleur et est réellement une teinte mauve très foncée, elle est souvent vue chez les personnes âgées, c’est la couleur de la bénévolence, suite à la souffrance. Ceux qui ont beaucoup souffert et qui grâce à cette souffrance ont gagné une vraie sympathie pour les autres, déploient cette couleur ».

Photographie des rayons V.
Nous donnons, à titre documentaire, le procédé employé par le Commandant Darget pour la photographie des radiations émises par les végétaux :
« En lumière rouge, placer une plaque sensible (6 ½ X 9) dans un châssis de métal bien hermétique ; l’exposer à l’abri des intempéries contre un arbre et l’y laisser pendant soixante-douze heures. Ensuite, développer la plaque et la fixer sans délai ; marquer la plaque du côté vert avec un numéro correspondant au procès verbal rédigé comme suit :

  1. Date, heure, place.
  2. Nom, adresse de l’expérimentateur.
  3. Température des jours de l’exposition.
  4. Le temps qu’il fait (soleil, pluie, brouillard, etc.)
  5. Genre de plaque
  6. Révélateur employé.
  7. Détail de l’expérience.
  8. Signature  ….. »

Photographie transcendantale

 

Photographie des radiations humaines
Procédé

  1. Travailler en lumière rouge atténuée.
  2. Mettre une plaque sensible dans un bain révélateur  (température modérée).
  3. Placer sur le côté verre les doigts des deux mains après les avoir préalablement bien lavées à l’eau tiède, puis séchées.
  4. Le sujet désire fortement extérioriser du fluide vital.
  5. Durée 15 minutes dans le bain.
  6. Bien laver la plaque.
  7. Fixer la plaque dans un bain d’hyposulfite de soude.
  8. Laisser sécher.

Résultats
Certains sujets produisent  sur la plaque des radiations partant de l’extrémité des doigts ou des nébulosités de grosseur variable. Parfois, des lignes de force semblent partir du milieu de la surface occupée par les doigts d’une main pour se diriger parallèlement vers l’autre.

 

Photographie de la pensée ou psychographie

Procédé Noël et Dardenne (Bruxelles) :

  1. Travail en lumière rouge.
  2. Mettre la plaque sensible dans le bain de développement, gélatine au-dessus.
  3. Mettre trois doigts de la main droite sur la plaque.
  4. Mettre la main gauche sur la main droite (les mains ont été préalablement lavées, puis passées à l’alcool).
  5. Les deux mains et la cuvette sont alors couvertes d’un voile noir, le sujet   reposant la tête contre les mains.
  6. Le sujet pense alors fortement à l’objet à reproduire (formes simples : carré, demi lune, bouteille, étoile, ligne brisée, objet bien déterminé).

On le désigne au début de l’expérience pour contrôle et l’on projette ensuite ses fluides avec toute sa volonté sur la plaque qui sert à l’expérience.

  1. Temps de pose, 15 minutes environ.
  2. Noter ensuite soigneusement les différentes impressions du sujet avant, pendant et après l’expérience.
  3. La plaque sera lavée, fixée, lavée puis séchée.
  4. Procès verbal (voir rayons V).

Procéder de même avec le papier sensible employé à sec (laisser de côté l’utilisation de la cuvette avec bain de développement).

 

Photographie spirite

Procédés de Madame Madge Donohoe of Hampstead, Londres.
1. - Dans les premiers temps, Mme M. D. plaçait une pellicule photographique sur sa tête pendant son sommeil. Au réveil, elle développait la pellicule et avait la surprise d’y trouver des nébulosités, des dessins, des images parfois très nettes dont la provenance psychique était indubitable.
2. - Dans la suite, elle plaça les mains sur une boite renfermant une plaque photographique (même résultat). Quelquefois, elle mit sur le front une pellicule photographique enveloppée de papier noir alors qu’elle était à l’état de veille. Les résultats furent tout à fait encourageants. De cette manière, elle obtint des messages, des tableautins, des photos, etc.  Mme M. D. déclare que le développement du sujet peut durer une ou plusieurs années.

Procédé avec appareil photographique
D’après la plupart des médiums photographes, ce qu’on nomme photographie d’esprit est le plus souvent une impression faite par les esprits sur la plaque photographique.
Les rayons qui influencent ainsi les plaques sensibles, ne sont pas connus, et le procédé employé par les esprits n’a pas encore été éclairci. Même quand on emploie un appareil photographique, les images supranormales ne sont pas provoquées par les rayons lumineux ordinaires. Ce qui semble confirmer cette manière de voir, c’est que des photos spirites ne sont pas toujours des photos de personnes, mais aussi des dessins, des formes inusitées et symboliques, des tableaux diversement coloriés, de l’écriture, etc.
La pensée même inconsciente du médium peut parfois jouer un rôle actif et être un obstacle au bon résultat de l’expérience spirite. C’est ainsi que contrairement à toute attente, on a obtenu une reproduction supranormale d’un médaillon montré avant l’expérience au médium photographe M. Hope. A noter que les émanations fluidiques du médium et des assistants sont utilisées par les esprits pour obtenir les effets recherchés et voulus par eux seuls.

Procédé des médiums M. Hope et Madame Buxton

  1. Le  médium et les assistants exécutent un chant religieux (appel à Dieu et aux Esprits Supérieurs) pendant dix minutes environ.
  2. Une personne se pose à une certaine distance devant l’appareil photographique comme pour la prise d’une photo ordinaire.
  3. Le ou les médiums tiennent une main au-dessus de l’appareil pendant cinq minutes.
  4. Développement de la plaque photographique.

Résultats obtenus avec un médium développé
Les premières plaques sont ordinairement peu impressionnées par le fluide  médiumnique (simples nuages fluidiques).
Sur les suivantes, il y a souvent des visages, des messages écrits ordinairement enveloppés d’un nuage fluidique gris blanc.

 

Thérapeutique spirituelle

Le médium guérisseur

 

Aime ton prochain comme toi-même.
Jésus

Si l’on tient compte que tout individu extériorise en plus ou moins grande quantité un fluide éthéré dont la nature est conditionnée par l’état mental du sujet, on conçoit que le malade sur qui une personne bien portante, consciente de ses aptitudes, imposera les mains, recevra de celle-ci le trop plein de sa vitalité, surtout si ses pensées sont dirigées pour atteindre ce but.

Procédé

  1. Appel mental à Dieu et aux Esprits Supérieurs pour obtenir une aide spirituelle efficace.
  2. L’élève guérisseur placera la main droite sur le front du malade ou prendra celui-ci par les mains.
  3. Il aura soin de ne pas provoquer des contractions musculaires. Sa pensée charitable et confiante en Dieu produira un relâchement physique alternant avec une reprise de l’acte volontaire favorable à la transfusion naturelle de ses forces vitales augmentées des fluides spirituels donnés par les Esprits.
  4. En même temps, il donnera à son malade des suggestions mentales calmantes qui dureront pendant tout le traitement.
  5. Au bout de quelques minutes, il peut arriver que le guérisseur ressente vivement les douleurs du malade.
  6. Parfois aussi, s’il est un peu clairvoyant, il obtiendra certaines inspirations ; il ne doit les dévoiler qu’avec une extrême circonspection, une grande prudence surtout si elles doivent atteindre trop directement la sensibilité du malade (annonce de mort, de maladie grave, etc.)
  7. Certaines inspirations sont de nature à permettre au guérisseur une moralisation souvent adéquate au cas du malade, moralisation destinée à renforcer la cure psychique et à hâter la guérison.
  8. Après la séance de soins, le guérisseur peut et doit se dégager des fluides malsains, en faisant un second appel aux forces divines. Sa volonté y aidera de même puissamment. Pour cela, il doit se figurer rejetant avec force les mauvais fluides reçus en retour pendant l’opération (certains guérisseurs secouent les mains comme pour rejeter le fluide néfaste qui semblent y adhérer. Ce geste ne sert qu’à renforcer l’idée première.)

Remarque. Si une personne n’est pas clairvoyante ou inspirée, cela ne doit pas l’empêcher de faire son possible pour soulager son prochain, à condition qu’elle tienne compte des indications ci-dessus et qu’elle jouisse elle-même d’une bonne santé physique et morale.

 

Le guérisseur magnétiseur

S’appuyant sur les enseignements des magnétiseurs qui admettent la polarité du corps humain (côté droit : positif ; côté gauche : négatif ; face antérieure du corps : fluide positif ; face postérieure du corps : fluide négatif), certains guérisseurs font des passes magnétiques sur les patients. Celles-ci exécutées à peu de distance de la face antérieure du corps, de la tête au pied, donneront au malade un regain de vitalité.
Si ces passes sont faites transversalement, c’est à dire de gauche à droite et de droite à gauche, les mains se croisant dans un mouvement de va-et-vient, le magnétiseur contrarie le jeu des fluides magnétiques néfastes et dégage en quelque sorte le malade de leur influence pernicieuse.
En résumé, le guérisseur magnétiseur suivra la même méthode que le guérisseur spirite, mais il commencera par dégager la partie du corps où le malade ressent une douleur ou un malaise (passes transversales).
Il fera ensuite des passes, le long du corps de la tête aux pieds, pour donner des forces saines.
Dans le cas d’affaiblissement, de dégénérescence des tissus ou d’insuffisance fonctionnelle des organes, il peut pratiquer le souffle chaud, à travers un linge propre, sur la partie du corps malade. En cas de congestion des organes ou des tissus, employer les passes transversales et le souffle froid (rapide) à l’endroit congestionné.

 

Le sujet momificateur

On peut essayer sur des végétaux, des animaux morts récemment, le pouvoir momificateur de ses fluides.
Le végétal ou l’animal mort se dessèchent et se conservent indéfiniment.
Cette propriété du fluide humain est utilisable dans le traitement de certaines maladies.

Essai sur un citron
Lorsque le sujet s’est lavé les mains et que celles-ci ont repris leur chaleur normale, il fait des passes magnétiques sur le citron une ou deux fois par jour en ayant soin de mettre le citron à l’abri de l’humidité et d’une trop grande chaleur. Si l’on possède un fluide adéquat à ce genre de travail, le citron se desséchera et finalement durcira. Des poissons, un cœur de veau, un foie, ont été de cette façon préservés de la putréfaction par des magnétiseurs.

 

Les forces spirituelles qui guérissent

Dans la guérison spirituelle, les forces en action sont les suivantes :
1. L’autosuggestion, pensée consciente ou inconsciente du malade agissant sur son propre corps.
Exemples :
a) Les  guérisons de Coué et de ses émules s’obtiennent au moyen de la formule : à tout moment et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux, répétée très souvent, sans effort de volonté (autosuggestion involontaire).
b) Une forte émotion se traduit par des pulsations nombreuses du cœur, des contractions involontaires des vaisseaux sanguins, etc.
c) L’initié se guérit ou atténue fortement les effets de la maladie par le seul effet de sa volonté (autosuggestion consciente).

2. Le magnétisme humain conditionné par la volonté du magnétiseur.
Exemple : Effet du fluide magnétique sur les sensitifs, les plantes, la plaque photographique, etc.

3. La prière
Les intelligences spirituelles évoquées agissent par leur volonté sur le fluide vital du médium ou du malade pour le renforcer, le diriger ou lui donner des qualités spéciales curatives.
4. La moralisation du malade et de l’Esprit obsesseur.
Certaines guérisons ont été obtenues, soit par la moralisation du malade dont l’élévation spirituelle ne permet plus l’approche des esprits inférieurs, soit par la moralisation de l’esprit obsesseur se manifestant par l’intermédiaire d’un médium, hors de la présence du malade et parfois à son insu.
Pensée et volonté sont des forces dépendant de l’Esprit du magnétiseur ou des intelligences désincarnées agissant sur des fluides magnétiques. Ce sont donc des forces spirituelles.

 

La médiumnité à effets physiques

Il est acquis aujourd’hui que les effets physiques (coups frappés sans l’intervention du médium, déplacement d’objets à distance, matérialisation, lumières médiumniques, apports, voix directes, écriture directe, photographie spirite, etc.) sont produits grâce à l’extériorisation d’un fluide médiumnique parfois subtil, devenant peu à peu plus dense et dénommé ectoplasme.
La volonté de l’esprit peut agir sur ce fluide et lui donner les propriétés de la matière tangible, la forme d’un objet ou d’un être déterminé.
Dans une séance, il y a effectivement collaboration entre le médium et l’esprit ; c’est ce dernier qui conditionne la matière médiumnique mise à sa disposition.
D’après les expérimentateurs scientifiques, on peut affirmer que la lumière du jour, la mentalité et le nombre des assistants, l’état de santé ou de fatigue du médium, la température peuvent avoir  une répercussion sur les résultats de l’expérience.

Nature des esprits qui se communiquent dans une séance à effets physiques
Il nous reste, dit Allan Kardec[1] à détruire une erreur assez répandue et qui consiste à confondre tous les esprits qui se communiquent par des coups, avec les esprits frappeurs.
La typtologie est un moyen de communication comme un autre et qui n’est plus indigne des esprits élevés que l’écriture et la parole, etc.
Ce qui caractérise les Esprits supérieurs, c’est l’élévation de la pensée et non l’instrument dont ils se servent pour la transmettre ; sans doute, ils préfèrent les moyens les plus commodes et surtout les plus rapides, mais à défaut de crayon et de papier, ils se servent sans scrupules de la vulgaire table parlante et la preuve en est, c’est qu’on obtient par ce moyen les choses les plus sublimes. Tous les esprits qui frappent ne sont donc pas des esprits frappeurs ; ce nom doit être réservé pour ceux qu’on peut appeler frappeurs de profession et qui, à l’aide de ce moyen, se plaisent à faire des tours pour amuser une société ou à vexer par leur importunité …
Ajoutons, dit A. K., que ceux-ci agissent souvent pour leur propre compte ; ils sont souvent aussi des instruments dont se servent les esprits supérieurs quand ceux-ci veulent produire des effets matériels.
A ces remarques judicieuses, on pourrait ajouter que la valeur d’une séance à effets physiques dépend uniquement du but que les expérimentateurs poursuivent.
Il est clair que des esprits supérieurs peuvent diriger des séances à effets physiques lorsque celles-ci doivent apporter d’une part la consolation à des affligés et d’autre part, la vérité scientifique des pouvoirs de l’esprit sur la matière.

Recherche du médium à effets physiques

  1. La désignation de médium peut avoir lieu à la suite d’une constatation de phénomènes spontanés qui ne se produisent qu’en présence d’une personne toujours la même. C’est ce qui arrive le plus souvent dans les cas de hantise (maison hantée ou obsession).
  2. La désignation du médium résulte parfois aussi d’une épreuve simple (ordinairement, séance de typtologie) où l’entité, directrice du phénomène, signale la ou les personnes de l’assistance favorisant la réalisation des phénomènes. C’est souvent de cette manière que l’on dépiste les médiums à effets physiques.
  3. Un guide de médium développé peut également faire cette désignation au cours d’une séance psychologique.

Le médium typtologue
Le médium typtologue est celui qui permet aux esprits d’entrer en communication avec les incarnés au moyen de coups frappés. Les coups frappés s’obtiennent de deux manières : la première que l’on pourrait appeler typtologie par mouvements de bascule, consiste dans le mouvement de la table qui se lève d’un côté, puis retombe en frappant du pied (A. K.).
Premier procédé. Le médium pose les mains sur les bords de la table ; s’il désire s’entretenir avec un esprit déterminé, il doit solliciter sa visite par la prière. Dans le cas contraire, c’est le premier venu qui se présente à moins qu’il ne soit désigné par un esprit plus élevé pour ce travail.
Dès les premiers mouvements de la table (s’il est convenu que l’esprit frappera un coup pour oui et deux coups pour non) on lui adresse les questions que l’on désire.
Second procédé. Pour éviter la brièveté des réponses et les erreurs toujours possibles, on demande à l’esprit de désigner les lettres au moyen de coups frappés correspondant à chaque lettre. Pour économiser la force psychique, un assistant épelle l’alphabet. On peut ainsi obtenir des mots, des phrases et même des discours entiers. On abrège cette opération en devinant le mot commencé. Dans l’incertitude, on demande à l’esprit s’il a bien voulu dire tel ou tel mot.

Typtologie intime
Plus convaincante est la typtologie intime, car elle semble prouver l’indépendance du phénomène par rapport au médium.
Dans la typtologie intime, les coups se font entendre dans le bois même de la table, sans aucune espèce de mouvements. Ces coups parfois très faibles, d’autres fois assez forts, retentissent aussi dans les meubles de l’appartement, contre les murailles, les portes et le plafond.

Procédé
Au début, le médium et les assistants poseront les doigts sur les bords de la table qui paraît ainsi servir d’accumulateur de la force psychique.
Au bout de quelque temps (une demi heure et plus) les premiers bruits se font entendre.
C’est le moment de poser les questions à l’esprit. Le désir sincère de s’instruire, la bonté de la personne qui interroge prédisposent souvent favorablement l’esprit opérateur.
Il est bon de ne pas prolonger les séances d’essais plus d’une heure. La typtologie intime est un des phénomènes des plus simples de la médiumnité à effets physiques dont l’importance est incalculable au point de vue scientifique.

Mouvement de la table
Lorsque l’effet physique commence à se manifester, on entend assez généralement un petit craquement dans la table ; on sent comme un frémissement qui est le prélude du mouvement ; elle semble faire des efforts pour démarrer ; puis le mouvement de rotation se prononce ; il s’accélère au point d’acquérir une rapidité telle que les assistants ont peine à la suivre. Une fois le mouvement établi, on peut même s’écarter de la table qui continue à se mouvoir en divers sens sans contact.
Lorsque la puissance médianimique est considérable, elle se détache entièrement du sol et se maintient en équilibre dans l’espace, sans point d’appui, se soulevant même parfois jusqu’au plafond, puis redescend lentement ou tombe violemment en se brisant, ce qui prouve d’une manière patente qu’on n’est pas le jouet d’une illusion d’optique (A. K.)

 

Le médium à matérialisation

Définition

Le médium à matérialisation est celui qui extériorise assez de fluide médiumnique ou ectoplasme pour permettre la matérialisation partielle ou totale d’un esprit agissant sur elle par la volonté. C’est ordinairement un médium typtologue développé.

Organisation d’une séance de développement
1) Les assistants s’installent autour d’une table suffisamment grande pour leur permettre d’y poser les mains.
2) On procède à la prière à haute voix, quelquefois remplacée par une évocation mentale des esprits supérieurs (durée 5 minutes).
3) L’éclairage est ensuite fortement atténué ou supprimé.
4) Afin d’éviter une tension trop forte de l’esprit chez les assistants, rapidement fatigués lorsqu’ils sont à « l’écoute » du moindre bruit, une personne sera chargée de faire un peu de musique au moyen d’un gramophone ou appareil de T. S. F. dont les sons seront suffisamment étouffés.
5) Au bout de cinq ou dix minutes d’attente, le Directeur de séance demande de vive voix s’il y a un esprit capable de produire des coups frappés ou quel - qu’autre manifestation afin de prouver sa présence.
Nouvelle attente avant de reposer la même question. Cette attente peut durer une demi heure et plus avant d’obtenir le signal demandé.
Afin de rompre la monotonie d’un silence prolongé, il peut être permis à chacun de formuler en quelques mots le résultat de ses observations personnelles (sensation de froid, attouchements anormaux, vision, etc.)
Lorsqu’on possède un médium typtologue, il n’est pas rare qu’après vingt ou trente minutes, on entende des craquements de plus en plus forts dans le bois de la table, les murs, et les meubles environnants.
D’autres fois, les bruits peuvent se réduire à de simples  coups martelés sur le bois comme s’ils étaient produits avec le doigt ou un crayon.
6) Quand les phénomènes se font de plus en plus rares par suite de l’épuisement des fluides (au bout d’une heure ou une heure et demie de séance environ), on suspend la séance.
A ce sujet, s’il y a moyen, l’avis de l’esprit directeur des phénomènes doit être sollicité au moyen d’une convention établie par avance.
7) On termine par les remerciements du Directeur de séance à Dieu et aux entités collaboratrices.
8) Si un médium s’est endormi, on peut le réveiller en l’appelant par son prénom et en lui faisant des passes magnétiques transversales sur la tête et la poitrine. En cas de nécessité, souffler légèrement sur les yeux et faire des suggestions calmantes. D’une façon générale, ne pas précipiter le réveil qui précédera toujours l’éclairage.

Remarques :
1. Certains sujets sensibles au magnétisme peuventdevenir des médiums à effets  physiques. On les endormira par quelques passes de haut en bas de la tête et la poitrine. On les reconnaît au fait qu’ils sont fortement attirés par les mains du magnétiseur lorsque celui – ci, après les avoir placées sur les épaules et les omoplates du sujet, les retirent en essayant d’attirer le sujet par sa volonté.  Au bout de quelque temps, s’abstenir d’endormir le sujet par le magnétisme. Les esprits guides s’en chargeront.
2. Dès que les coups frappés attestent une participation intéressante des entités et leur évidente bonne volonté, le Directeur de séance devra employer tous les moyens propres à accroître l’extériorisation fluidique consécutive à l’exaltation des expérimentateurs.
L’emploi des parfums (cônes d’encens) et d’une musique peu bruyante (mélodie) est à recommander. Des fleurs disposées dans un vase  sans eau (Il est reconnu que l’eau dissout les fluides et les absorbe) à l’intention des esprits collaborateurs ne font qu’apporter à la séance un caractère de franche et reconnaissante cordialité. En général, toute pensée délicate et affectueuse est perçue par les esprits qui ne se font pas faute de redoubler d’effort pour satisfaire leurs collaborations terrestres.
3. L’emploi d’un cabinet dit médiumnique est reconnu de grande utilité parce qu’il permet,  pendant la séance une concentration plus facile des fluides. Il est constitué par un rideau glissant sur une tringle et coupant l’angle de la pièce. Les murs formant l’angle doivent être recouverts également des mêmes rideaux ordinairement en coton pelucheux teints noir. Il n’est pas nécessaire que le cabinet soit à proximité du médium qui peut demeurer parmi les assistants.  
4. Le changement de local amoindrit les résultats. Les objets ne sont plus imprégnés du fluide médiumnique.
5. Si l’on veut réserver la séance à l’étude des phénomènes physiques, il est bon de demander aux esprits de ne pas avoir recours trop souvent à l’incarnation ordinaire par les médiums présents.  Les instructions et communications peuvent être données dans une séance antérieure réservée à cet effet.

Renouvellement des séances
Au début du développement médiumnique, les séances peuvent avoir lieu une fois par semaine, à heure et jours fixes.
Lorsque les résultats sont conséquents et peuvent entraîner la fatigue du médium, il convient d’espacer davantage les séances (15 jours).

 

Le médium à écriture directe

Des médiums à extériorisation fluidique ont la faculté rare de permettre aux esprits de manifester leur présence au moyen de l’écriture produite sur du papier sans l’intervention du médium et sans l’aide d’une matière connue.  Pour y arriver, on s’y prendra de la même façon que pour la médiumnité à matérialisation, après avoir posé préalablement un bloc notes sur une tablette.

 

Le médium à voix directes

Dans une séance à voix directes, l’esprit parle, non par la bouche du médium, mais par un organe vocal qu’il a lui-même constitué par la force de sa volonté agissant sur les fluides. Les assistants, médium compris, s’asseyent en cercle en se tenant la main. Au milieu du cercle, on place un porte voix très léger, ordinairement en aluminium, servant à amplifier les sons.
Lorsque le pouvoir du médium est suffisant, le porte voix (appelé communément trompette, en Angleterre), se déplace, s’élève parfois dans l’espace jusqu’au plafond d’où l’on entend la voix de l’esprit.
Les voix peuvent également se faire entendre directement à l’oreille des assistants et être reconnues.
Pour les autres dispositions (voir Médium à matérialisation).

 

Le médium à apports

Le médium à apports est également une espèce de médium à matérialisation. Grâce à lui, les esprits peuvent faire pénétrer dans une boite ou une salle hermétiquement fermée, un objet extérieur. Le transport d’un objet de la salle de séance vers le dehors est également possible.

 

[1] Page 181, Livre des Médiums.

 

Chapitre suivant




Téléchargement | Bulletin
nous écrire | L’Agora Spirite